Un programme de travail a été adopté par consensus, jeudi, par la conférence de l'ONU sur le désarmement dont les travaux ont eu lieu à Genève. L'Algérie, présidente en exercice de la conférence de l'ONU sur le désarmement, a joué un rôle important dans le consensus trouvé par les 65 membres de la conférence. Dans ce contexte, un communiqué du ministère des Affaires étrangères a fait part de la satisfaction de l'Algérie quant à l'issue des travaux indiquant: «L'Algérie se félicite de cette décision. qui permettra à la Conférence, dont les travaux sont à l'arrêt depuis 1996, en raison de l'absence de consensus entre ses 65 Etats membres, de reprendre ses activités visant à négocier des instruments et des traités internationaux en matière de désarmement et de non-prolifération.» L'Algérie qui a présidé la Conférence sur le désarmement tenue à Genève du 16 au 27 mars et du 18 au 29 mai 2009, a, rappelle-t-on, «grandement contribué à ce succès» en prenant notamment l'initiative de relancer les travaux de cette instance et d'«oeuvrer sans relâche» en vue de conférer à cette initiative toutes les chances de succès. Nombre de thèmes figuraient à l'ordre du jouir, parmi lesquels le «désarmement nucléaire» qui prend une dimension nouvelle après les essais nucléaires nord-coréens de lundi dernier, «le Traité sur l'interdiction de la production des matières fissiles pour la fabrication des armes nucléaires (Fmct)», «l'arrêt de la course aux armements dans l'espace extra-atmosphérique (Paros)», questions qui concernent au premier chef les superpuissances qui se sont engagées dans un tel challenge, notamment les Etats-Unis et la Russie; enfin il sera question des «garanties de sécurité négative (non recours par les puissances nucléaires à l'arme nucléaire contre des pays non nucléaires)». Cette initiative a fait l'objet de consultations «intensives» par l'Algérie et ses autres partenaires de la session 2009 afin de recueillir leur soutien. Au vu des réactions «positives» recueillies auprès des Etats membres, la proposition pour un programme de travail a été officiellement présentée par la présidence algérienne à la Conférence sur le désarmement, le 19 mai, avec le soutien des cinq pays membres de la conférence, lors d'une cérémonie officielle à laquelle assistait le chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, la ministre des Affaires étrangères de la Confédération helvétique et Mme Micheline Calmy Ray. Par ailleurs, l'adoption d'un programme de travail par la Conférence du désarmement a été saluée par l'ensemble de la communauté internationale comme «un tournant historique en faveur de la paix», a-t-on encore indiqué. Pour sa part, le secrétaire général des Nations unies a rendu un «hommage particulier» à l'Algérie pour son rôle joué à ce sujet et d'avoir réussi à faire surmonter l'impasse dans laquelle se trouvait la Conférence et «permettre à cette instance de remplir son mandat».