Le ministre des Affaires étrangères (AE), Mourad Medelci, se rend aujourd'hui lundi à Genève, à la tête d'une importante délégation, pour participer à la reprise des travaux de la Conférence du désarmement que l'Algérie préside actuellement, (en la personne de Driss Jazaïry, ambassadeur, représentant permanent de l'Algérie aux Nations unies à Genève, ndlr), selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Lors de cette réunion qui verra également la participation de Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU, le ministre des AE algérien, présentera officiellement la proposition de l'Algérie visant à doter la Conférence du désarmement d'un programme de travail à même de lui permettre de relancer ses travaux de fond, ajoute la même source. Et d'ajouter que «l'Algérie a mené, ces dernières semaines, d'intenses consultations, notamment avec les membres actifs au sein de cette conférence pour réunir les conditions favorables à la concrétisation de son initiative visant la promotion d'un consensus international sur les questions de désarmement et de non-prolifération».L'Algérie a «inscrit son action dans une logique qui donne une pleine expression à ses convictions intimes, qui font de la promotion de la coopération internationale en matière de désarmement une condition essentielle pour l'élargissement des aires de sécurité, à la consolidation de la paix et la propagation des espaces de prospérité».Selon le communiqué, à travers cette proposition, «l'Algérie, dont l'action extérieure est fondamentalement axée sur la promotion des idéaux de paix et de sécurité, compte apporter une contribution active et substantielle aux efforts déployés en vue de la relance du processus de désarmement dans le monde qui demeure indubitablement l'une des préoccupations les plus profondes de l'humanité».Le ministre des Affaires étrangères avait assisté, le 17 mars 2009, à la séance inaugurale de la présidence algérienne de la Conférence du désarmement, qui a été constituée en 1979 en tant qu'instance multilatérale unique de la communauté internationale pour les négociations dans le domaine du désarmement. M. Medelci, qui s'est réjoui que «certaines régions se soient dotées de traités les rendant exemptes d'armes nucléaires», a cependant déploré que le Moyen-Orient, «zone sous haute tension, demeure privé du bénéfice de ce régime, en dépit des résolutions et des recommandations du Conseil de sécurité et des Conférences d'examen de 1995 et de 2000. M. Medelci a exhorté la communauté internationale et, en particulier, les Etats dotés de l'arme nucléaire à œuvrer à l'extension du statut de zone exempte d'armes nucléaires à cette région. A. R.