"Nous vous demandons d'intervenir immédiatement pour sauver les vies humaines des Sahraouis innocents menacés dans la ville de Dakhla occupée face à la tension croissante et le déploiement des différentes formations des troupes marocaines, qui ne cessent de menacer la sécurité et la sûreté des citoyens sahraouis sans défense", a écrit le président de la République dans une lettre au SG de l'ONU diffusée par SPS. Dans la soirée du dimanche 25 septembre 2011, une manifestation pacifique a été réprimée par des colons marocains mobilisés par les forces du Maroc qui sont intervenus sauvagement contre les manifestants, causant la mort du jeune sahraoui, Meichan Mohamed Lamine Lehbib et blessant huit autres, a rappelé le président sahraoui dans sa lettre. "La présence marocaine au Sahara occidental est illégale", a rappelé le président sahraoui soulignant "que la communauté internationale ne peut demeurer indifférent face aux crimes et graves violations des droits de l'homme commises par le Maroc dans un territoire se trouvant sous la tutelle de l'ONU en attente de la décolonisation de la dernière colonie en Afrique". L'assassinat du jeune, Meichan Ould Mohamed Lamine Ould Habib est un acte "ignominieux" comme celui, "dont ont été d'autres victimes civils sahraouis pacifiques, exécutés de la même méthode brutale, à l'instar de Hamdi Lembarki, Khlifi Aba Cheikh, Baba Khaya et Hussein Lekteif, Najem Elgarhi, Brahim Daoudi, Babi Gargar, Hmad Habad et Saaid dembar ", a relevé le Chef de l'Etat sahraoui. Pour le président sahraoui, "toute approche sérieuse devant conduire à une solution juste et durable au conflit du Sahara occidental ne peut avoir lieu sans l'arrêt immédiat des violations des droits de l'Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, la libération du prisonnier politique sahraoui, Yahya Mohamed Al-Hafed Iaaza et de tous les prisonniers politiques sahraouis". Il a enfin appelé à faire toute la lumière sur le sort de plus de 651 disparus aux mains du Maroc, l'arrêt du pillage marocain des richesses naturelles sahraouies et le démantèlement du mur militaire marocain qui divise le Sahara occidental et son peuple en deux parties.