Suite à une vague de violence, menée par les colons marocains sur les civils sahraouis sans défense, dans la ville de Dakhla, le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a appelé, avant-hier, le secrétaire général des nations unies, Ban Ki-moon, à intervenir immédiatement pour sauver la vie des innocents de cette répression marocaine. "Nous vous demandons d'intervenir immédiatement pour sauver les vies humaines des Sahraouis innocents menacés dans la ville de Dakhla occupée, face à la tension croissante et au déploiement des différentes formations des troupes marocaines qui ne cessent de menacer la sécurité et la sûreté des citoyens sahraouis sans défense", a écrit le président de la RASD dans une lettre au SG de l'ONU. Dakhla a assisté dans la soirée de dimanche 25 septembre, à une manifestation pacifique qui a été réprimée par des colons marocains mobilisés par les forces de l'ordre qui sont intervenus sauvagement contre les manifestants, causant la mort d'un jeune sahraoui et blessant huit autres, a rappelé le président sahraoui dans sa lettre. "La présence marocaine au Sahara occidental est illégale", a rappelé le président sahraoui, soulignant que “la communauté internationale ne peut demeurer indifférente face aux crimes et graves violations des droits de l'homme commis par le Maroc dans un territoire se trouvant sous la tutelle de l'ONU en attente de la décolonisation de la dernière colonie en Afrique". L'assassinat d'un jeune homme sans défense est un acte "ignominieux" comme celui "dont ont été d'autres victimes civiles sahraouies pacifiques, exécutés de la même méthode brutale", a relevé le Chef de l'Etat sahraoui. Pour le président sahraoui, "toute approche sérieuse devant conduire à une solution juste et durable au conflit du Sahara occidental ne peut avoir lieu sans l'arrêt immédiat des violations des droits de l'Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, la libération du prisonnier politique sahraoui, Yahya Mohamed Al-Hafed Iaaza et de tous les prisonniers politiques sahraouis". Il a enfin appelé à faire toute la lumière sur le sort de plus de 651 disparus aux mains du Maroc, l'arrêt du pillage marocain des richesses naturelles sahraouies et le démantèlement du mur militaire marocain qui divise le Sahara occidental et son peuple en deux parties.