Un mois seulement après la rentrée scolaire. Leur voix retentit dans tous les coins de la ville. En effet, la grève des syndicats autonomes est largement suivie par les enseignants des trois cycles (secondaire, moyen et primaire). Rien à voir avec celle observée, la semaine dernière, par la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE), affiliée à l'UGTA. C'est dire l'adhésion des enseignants grévistes aux revendications exprimées par les organisations autonomes. Les cinq syndicats CNAPEST (Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique), SNAPEST (Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique), UNPEF (Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation), CLA (Conseil des lycées d'Algérie) et SNTE (Syndicat national des travailleurs de l'éducation) ont réussi leur coup de force. «C'est une réussite totale», «Une grande victoire», «Des établissements sont paralysés à 100%» soutiennent leurs portes-paroles. Larbi Nouar du CNAPEST affirme que cela est la preuve que des problèmes sérieux persistent dans le secteur. Sadek Dziri de l'UNPEF indique, de son côté, que c'est la manière de traiter les problèmes en suspens par le ministère de tutelle qui favorise ce climat de tension. Il dénonce «les lenteurs» et le peu de sérieux dans la prise en charge des revendications. Meziane Meriane du SNAPEST évoque le communiqué transmis aux médias par les services du ministère et qui porte sur des augmentations des primes et autres. «C'est une maladresse...» considère-t-il. Une chose est sûre, la grève des syndicats autonomes réunis était largement suivie hier.