L'assemblée générale du club sportif amateur du MC Alger (CSA), réunie hier en session extraordinaire, a accordé un nouveau délai d'une semaine au club professionnel (SSA) «le Doyen» afin de se conformer à la réglementation, tel que stipulé dans le décret exécutif d'août 2006 instituant le professionnalisme dans le football, au risque de se voir retirer la marque et le sigle, a appris l'APS auprès du CSA. Cette convention liant les deux parties, définit dans son article 9, les modalités d'utilisation par le club professionnel de la marque et du sigle qui sont les propriétés exclusives du club amateur. Il s'agit d'un nouvel ultimatum, après celui accordé au début du mois d'avril 2013, où l'assemblée générale du CSA avait prôné la sagesse et le dialogue en désignant un comité des sages, constitué d'anciens présidents du club et de personnalités sportives membres de l'AG, qui a été chargé de trouver une issue au différend opposant le CSA-MCA à la SSA le Doyen. Après le passage du football algérien au mode professionnel lors de l'été 2010, le CSA-MCA, à l'instar de tous les autres clubs de l'élite, avait procédé à la création d'une société commerciale par actions afin de permettre au club de participer au championnat professionnel. Cette entité commerciale, à qui revenait la charge de gérer la section football, a cédé en janvier 2013 ses actions à Sonatrach à hauteur de 77,5%. Le bureau exécutif du CSA-MCA, issu des élections d'août 2013, présidé par Amar Brahmia avait dénoncé les modalités de cette transaction, appelant les responsables de la SSA, à se conformer à la réglementation en vigueur et rétablir le club amateur, actionnaire à hauteur de 10%, dans ses droits. Amar Brahmia avait déclaré, à l'occasion d'une conférence de presse tenue il y a quelques semaines, que le CSA qu'il préside accorde un délai d'une semaine à la SSA, le club professionnel, dirigé par Sonatrach, pour qu'il signe une convention lui permettant d'utiliser le sigle et les couleurs de l'équipe, sinon une action en justice sera enclenchée afin de le lui retirer. Rappelons que ce «conflit» s'est exacerbé suite à une décision judiciaire ordonnant la mise en vente aux enchères, le 21 octobre dernier, du siège du CSA, la villa de Cheraga. Cela fait suite aux dettes impayées que le nouveau propriétaire ne veut apparemment pas «assumer». H. Y.