Sept entreprises publiques ont été retenues par le Conseil des participations de l'Etat (CPE) pour une introduction en Bourse, sur une liste de dix entités qui ont été proposées. L'information a été rendue publique hier par le président de la Cosob, Abdelhakim Berrah, en marge de la signature d'un protocole d'accord entre cet organisme et Paris Europlace. Il s'agit, selon la même source, de Mobilis, Cosider carrières, trois cimenteries, la compagnie d'assurance Caar et la banque publique CPA. D'autres entreprises privées sont sur la même liste mais «tiennent à garder l'information confidentielle» pour les besoins de l'opération. Toutefois, l'on a avancé le nom d'une entreprise privée, à savoir Avenir décoration, qui ouvrira son capital prochainement. Selon les précisions du même responsable, un groupe de travail a été déjà mis en place pour «lever toutes les contraintes relatives à cette opération». Plusieurs institutions et organismes ont été intégrés à ce groupe chapeauté par le ministère des Finances, entre autres l'Association des banques et établissements financiers (Abef), la Cosob et le Trésor public. Il est précisé, en fait, que la réglementation relative à la monnaie et au crédit demeure encore un obstacle à l'ouverture du capital ou l'entrée en Bourse des banques publiques. Cette opération sera appuyée par une formation qui sera dispensée par l'Abef pour la formation d'analystes financiers, la mise en ligne d'un site internet pour vulgariser l'information financière. Pour rappel, une évaluation technique de ces entreprises pour décider de leur éligibilité à l'introduction à la Bourse a été effectuée par la Cosob il y a quelques mois et ce avant que la liste ne soit transmise au CPE pour donner son aval. Cette opération voulue par les pouvoirs publics dans l'objectif de dynamiser le marché boursier national s'accompagnera par d'autres actions de soutien et d'assistance. Il est question notamment d'un accompagnement qui se fera par le biais des experts de Paris Europlace, laquelle a signé, hier, un mémorandum d'entente avec la Cosob à cet effet. Le délégué général de cette organisation, Arnaud de Bresson, a énuméré lors de la rencontre, quelques objectifs assignés à cet accord. Selon ses propos, il s'agira notamment d'accompagner et de fournir une assistance à la Cosob pour développer le marché financier dans le cadre du projet «Alger Place financière». Les entreprises qui seront cotées en Bourse bénéficieront aussi de l'expertise de cette organisation. Il sera question aussi de nouer des contacts et de renforcer les échanges industriels et financiers entre les PME algériennes avec leurs homologues françaises. Des actions seront en outre lancées dans le domaine de la recherche et l'innovation au profit de l'industrie financière entre les deux parties. Côté algérien, les acteurs de la place d'Alger ont enfin pris la décision de créer une association similaire à Paris Europlace afin de réunir toutes les parties concernées par l'activité boursière, tout en associant le patronat et le partenaire social. Un groupe de travail qui aura la tâche de baliser le terrain d'action à cette association a été créé. Il regroupe notamment les organismes publics (Cosob, Abef et ministère des Finances), le patronat, les banques et les entreprises publiques. S. B.