Une liste de huit entreprises publiques vient d'être officiellement arrêtée par le Conseil des participations de l'Etat (CPE) en vue d'être partiellement privatisées par le biais du marché boursier d'Alger, ont annoncé hier les responsables de la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob). Huit entités publiques et non des moindres, à savoir le Crédit populaire d'Algérie (CPA), la Compagnie algérienne d'assurance et réassurance (CAAR), l'opérateur de téléphonie mobile Mobilis, Cosider Carrières ainsi que l'entreprise Hydro-Aménagement et trois cimenteries publiques. Intervenant hier à Djenane El Mithaq, à Alger, en marge de la cérémonie de signature d'un accord de partenariat avec l'organisation boursière française Paris Europlace, le président de la Cosob, Abdelhakim Berrah, a expliqué que les entreprises publiques ainsi sélectionnées vont désormais s'atteler à préparer le processus d'ouverture de leur capital social en Bourse, tout comme l'entreprise privée Avenir Décoration, également en pleine préparation pour être admise à la cote officielle. Si pour la plupart de ces sociétés candidates à la Bourse, la démarche de leur admission à la cote devrait se dérouler sans contrainte majeure, dans le cas du CPA, en revanche, le processus risque de prendre plus de temps eu égard à la spécificité de son statut de banque publique et des considérations liées à la réglementation propre au secteur bancaire. Quoi qu'il en soit, l'aboutissement escompté de cette énième liste d'entreprises publiques à introduire en Bourse pourrait permettre d'amorcer, enfin, une démarche efficiente de développement de la place boursière locale, qui reste morose et en mal de liquidités depuis sa mise en place, en 1999. De fait, la cote officielle de la Bourse d'Alger ne compte actuellement que quatre actions, son niveau de capitalisation restant ainsi des plus insignifiants et sa contribution au financement de l'investissement et de l'économie des plus minimes. L'avènement de nouveaux flux de titres au parquet pourrait donc aider à susciter davantage d'engouement pour les usages boursiers, aussi bien parmi les entreprises qu'auprès des épargnants. L'accord de partenariat engagé avec Paris Europlace prévoit d'ailleurs d'importantes actions d'appui et d'accompagnement des autorités boursières et des entreprises locales en vue de développer la place boursière d'Alger et d'en améliorer l'attractivité en tant que marché de capitaux.