Il s'agit de Mobilis, de Cosider, de trois cimenteries relevant du groupe Gica, du Crédit populaire d'Algérie (CPA), de la société des assurances Caar et de l'entreprise privée Avenir décoration. Au moins sept entreprises ont été retenues par le Conseil des participations de l'Etat (CPE) pour une introduction en Bourse. Il s'agit de l'opérateur historique de téléphonie mobile Mobilis, de l'entreprise de travaux publics Cosider, de trois cimenteries relevant du groupe Gica, de la banque Crédit populaire d'Algérie (CPA) et de la société des assurances Caar. À ce premier lot, l'on a ajouté l'entreprise privée Avenir Décoration. Après une évaluation technique de leurs dossiers, la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob) a jugé leur introduction en Bourse éligible. Outre la diversification des secteurs d'activités, la Cosob a tenu compte dans l'identification de ces sociétés, leur solidité financière. Les pouvoirs publics veulent, à travers cette action, donner un second souffle à la Bourse d'Algérie et redorer par là même son blason. Cette structure souffre, en effet, d'une léthargie qui a duré plusieurs années. Les entreprises introduites se comptent sur les doigts d'une seule main. Ce qui demeure insuffisant pour pouvoir parler d'un véritable marché boursier. La Bourse d'Alger est classée parmi les moins actives du continent africain avec une capitalisation financière inférieure aux standards requis en la matière. Les résultats d'une étude menée par la Bourse d'Alger, conjointement avec le Pnud, indique que l'"ordre de grandeur du marché algérien, comme objectif cible, devrait atteindre une capitalisation boursière de 40 milliards de dollars avec 150 sociétés cotées en Bourse et un taux de rotation annuel de 10%, soit 4 milliards de dollars". Ce montant de capitalisation boursière devrait correspondre à la taille réelle de l'économie algérienne, dont le financement est supporté actuellement par les banques, le budget de l'Etat et par le recours aux avoirs du Fonds de régulation des recettes. L'objectif retenu pour les cinq années à venir est le quart de cette capitalisation boursière, soit 10 milliards de dollars. Pour atteindre cet objectif à moyen terme, il est nécessaire d'introduire une quarantaine de sociétés en Bourse avec le montant d'un milliard de dollars négocié par an. Dans cette perspective, les responsables concernés continuent à explorer d'autres pistes, afin de cibler de nouvelles sociétés nationales publiques ou privées dans le but de les convaincre à s'introduire en Bourse. Ce n'est pas une mince affaire quand on sait les difficultés que rencontrent ces entreprises pour accéder à ce marché. Pour trouver des solutions à tous ces problèmes soulevés par les opérateurs et lever les diverses contraintes évoquées, la Cosob a sollicité l'assistance de Paris Europlace, une organisation en charge de promouvoir et de développer la place financière de Paris. Un protocole d'accord a été signé, hier, entre les deux parties. Il vise à renforcer les relations entre les deux places et à développer le marché financier national. L'axe de coopération porte sur le soutien au développement, en particulier, de la Bourse des valeurs mobilières. Il est décidé de créer une structure représentative des acteurs de la place financière d'Alger. Paris Europlace va aider également la Cosob dans sa stratégie visant à faire d'Alger une place financière à dimension régionale en Afrique et en Méditerranée, voire internationale. Elle va accompagner aussi les entreprises vers la cotation et la mise en place d'un tissu entrepreneurial dans la finance et son écosystème. Pour cela, il a été convenu, souligne-t-on, de mettre l'accent sur tous les mécanismes permettant d'expliquer aux entreprises algériennes l'intérêt d'un financement par le marché. La recherche, l'innovation et la prospective financière est l'autre volet pris en considération par les deux partenaires. B. K. Nom Adresse email