Le secteur agricole représente des enjeux vitaux. L'Algérie, qui fait partie des pays dépendants sur le plan alimentaire, subit de plein fouet les changements enregistrés sur les places boursières mondiales. Et c'est pour cela que l'agriculture est perçue comme l'un des secteurs névralgiques du pays, en ce sens qu'une production suffisante des différents produits alimentaires (céréales, lait, viandes...) permettra d'assurer la sécurité alimentaire de toute la population. Pour ce faire, une armada de textes de lois et des mesures incitatives ont été prises par le gouvernement depuis quelques années. En parallèle, l'Algérie a multiplié conventions et accords avec différents partenaires étrangers. Et l'objectif global visé est non seulement de permettre le développement du secteur agricole, mais aussi le transfert technologique. Dans ce sillage on peut notamment citer l'accord signé par notre pays avec la France. Ce pays qui a déjà des relations économiques et commerciales très étroites avec l'Algérie, a vu sa coopération se renforcer via les différentes conventions signées dans le domaine agricole, et ce, dans les divers segments d'activités. Il s'agit en effet, de conventions d'ordre institutionnel (elles concernent les domaines de la formation des vétérinaires officiels, de la documentation, des archives agricoles et de l'audiovisuel spécialisé, de l'élevage et de la valorisation des équidés), de conventions professionnelles et économiques (elles concernent les domaines liés à l'appui, à la structuration et au développement de la filière bovine algérienne, la conduite d'un programme d'échanges techniques dans le secteur des légumes et viandes). L'autre convention dite de coopération a pour objectif de relancer l'activité levurière en Algérie par la création d'une société mixte, ainsi que la conduite d'un programme d'échanges techniques dans le secteur laitier dans lequel la partie française s'engage à former des éleveurs algériens, à améliorer la banque de données de l'Office national interprofessionnel du lait et à améliorer le fonctionnement du dispositif d'aides à la filière. Par bloc, l'Algérie a signé un accord-cadre pour la réalisation d'un jumelage dédié à l'appui au ministère de l'Agriculture pour la création de l'observatoire des filières agricoles et agroalimentaires au sein de l'Inraa (Institut national de recherches agronomiques d'Algérie). Ledit jumelage est également inscrit dans le cadre spécifique de l'accord stratégique d'association entre l'Union européenne et l'Algérie dans le secteur de l'agriculture et de la pêche. Lancé à Alger, par l'ex-ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Benaïssa, le jumelage concernant la création dudit observatoire a pour objectifs: une meilleure connaissance des secteurs agricole et agroalimentaire, un meilleur suivi de la dynamique des principales filières, le suivi et l'évaluation des programmes de renouveau agricole et rural, facilitation des travaux de recherche et d'analyse de l'Inraa et des instituts techniques et enfin rendre le fonctionnement des marchés plus transparent et faciliter la décision publique en matière de régulation des marchés agricoles et agroalimentaires. S. B.