Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a procédé, hier, en présence de MM. Marek Skolil, André Parant et Michelle Parant, respectivement ambassadeur, chef de délégation de l'Union européenne en Algérie, ambassadeur de France et ambassadeur d'Italie en Algérie, au lancement du projet de jumelage pour la création de l'observatoire des filières agricoles et agroalimentaires. Le projet de l'observatoire, mis en œuvre par un consortium constitué de la France et de l'Italie, réunira des centres et instituts de recherche agronomique des trois pays. Ce projet fait partie des programmes initiés dans le cadre de l'accord d'association entre l'Algérie et l'UE dans les domaines de l'agriculture, des forêts et de la pêche. Il consiste à renforcer le système d'information et des services statistiques pour la maîtrise accrue des marchés des produits agricoles et agroalimentaires. Pour le ministre, la mise en place de cet observatoire, dans un délai de deux années, devrait contribuer au renforcement des systèmes d'information et des services statistiques du ministère de tutelle. Elle permettrait, d'autre part, de donner de meilleures capacités d'investigation aux organismes de recherche tels que l'INRAA et les instituts techniques placés sous la tutelle du ministère. Cet observatoire contribuera également à assurer un meilleur suivi de la dynamique des différentes filières agricoles, notamment celles des céréales, des légumes secs, du lait, de la pomme de terre, l'oléiculture et des dattes. Il permettra aussi aux différentes directions du ministère de suivre l'avancement des programmes du renouveau rural et faciliter les travaux de recherche et les analyses sectorielles conduits par l'INRAA et les instituts techniques par la mise à disposition d'une base de données partagées. Le projet permettra également une meilleure transparence des marchés notamment par la diffusion d'informations sur les prix et aidera à la prise de décision en matière de régulation des marchés agricoles et alimentaires. L'observatoire sera doté d'un conseil, intégrant l'ensemble des partenaires et des acteurs impliqués dans le processus de production des statistiques agricoles et agroalimentaires. Le personnel scientifique et technique de l'observatoire participera aux comités interprofessionnels des filières agricoles et agroalimentaires. Le chef de délégation de l'UE a souligné que la mise en place de l'observatoire, pour un montant de 1,2 million d'euros, fait partie des 15 projets initiés par l'UE, pour une enveloppe financière de 29 millions d'euros. « Le jumelage n'est pas une fin en soi, c'est un moyen pour consolider le partenariat », a souligné M. Skolil. L'ambassadeur de France en Algérie a, pour sa part, souligné que l'apport des experts français dans l'analyse des filières est d'une importance capitale, rappelant que 20% des produits agricoles de l'UE proviennent de l'hexagone. Safia D.