Un projet de jumelage pour la création de l'observatoire des filières agricoles et agroalimentaires, entre l'Algérie, la France et l'Italie, a été lancé hier à Alger. Ce projet est relatif à la mise en place d'un observatoire des filières agricoles et agroalimentaires au sein de l'institut national de la recherche agronomique d'Alger et s'inscrit dans le cadre spécifique de l'accord stratégique d'association entre l'Union européenne et le gouvernement algérien dans le secteur de l'agriculture, des forêts et de la pêche. Au plan de la politique agricole et de développement rural de l'Algérie, la mise en place de cet observatoire devrait contribuer, d'une part, à traduire les objectifs de la loi d'orientation agricole du 10 août 2008 qui prévoit notamment le renforcement des systèmes d'information et des services statistiques, et d'autre part, à donner de meilleurs capacités d'investigation aux organismes de recherche tels que l'Inraa et les instituts techniques placés sous la tutelle du ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Ce projet, financé par la commission européenne dans le cadre du Programme d'appui à la mise en œuvre de l'accord d'association (p3a-II_UE) et coordonné par l'Institut national de la recherche agronomique d'Algérie, est mis en œuvre par un consortium constitué par deux pays à savoir la France et l'Italie, d'une durée de deux années. L'objectif global du projet observatoire est d'appuyer la politique algérienne de renouveau agricole et rural par le renforcement du système d'information économique et statistiques du ministère de l'Agriculture en relation avec les activités de recherche de l'INRAA, et à donner de meilleures capacités d'investigation aux organismes de recherche sous tutelle du ministère. Cet observatoire contribuera également à assurer un meilleur suivi de la dynamique des différentes filières agricoles, notamment celles prioritaires que sont les céréales, les légumes secs, le lait, la pomme de terre, l'oléiculture et les dattes, espérant ainsi permettre une meilleure transparence des marchés, notamment par la diffusion d'informations sur les prix, et aider et faciliter la prise de décision publique en matière de régularisation des marchés agricoles et alimentaires.