Le Pr Nafti Salim, président de la société algérienne de pneumo-phtisiologie (Sapp) et chef de service de pneumologie, au CHU Mustapha-Bacha d'Alger, a présenté hier, au cours d'une conférence de presse, qu'il a animée à Alger, Le livre blanc sur la broncho- pneumopathie chronique obstructive (Bpco). C'est un important ouvrage élaboré par des experts de la région Moyen-Orient, Afrique du Nord, avec le concours du laboratoire GSK. Le livre blanc est le produit d'une étude (Breatheç) que cette brochette d'experts a réalisée, dans la sous région. Il permet aux praticiens de mieux se documenter sur la Bpco, pour être sensibilisés, davantage, à la maladie, de mieux sensibiliser les pouvoirs publics aux principaux facteurs de risque...Il permet également au patient d'être sensibilisé à la maladie et notamment, aux dangers du tabagisme. La présentation de cet ouvrage coïncide avec la célébration de la Journée mondiale de la Bpco. Bien qu'elle soit mortelle, la broncho-pneumopathie chronique obstructive (Bpco) est très souvent ignorée du grand public. Le professeur Salim Nafti, du Comité directeur de l'étude Breathe, dont il est question, explique que «c'est pour la première fois, que le véritable fardeau que représente la Bpco a été quantifié, aussi bien au plan du coût qu'elle fait supporter à la société qu'au plan des conséquences de la maladie sur les patients et leur famille dans ces régions». Nafti ajoute que 1 300 000 patients sont atteints de cette affection chronique en Algérie et que plus de treize millions de personnes dans les régions du Moyen-Orient et de l'Afrique souffrent d'une Bpco consécutive au tabagisme. «Le taux de prévalence en Algérie s'élève à 3,7% dans la population âgée de 40 ans et plus, alors que la prévalence globale dans les onze pays qui ont participé a cette étude est de 3,6%.» Le Pr Salim Nafti insiste sur le fait que les fardeaux sanitaire et économique liés au traitement de la maladie est énorme : 1 000 consultations, 190 visites aux urgences et 175 hospitalisations par heure, dans l'ensemble des onze pays où l'étude a été menée. Par ailleurs, et d'après l'étude, «de nombreux patients sont mal informés sur la maladie et son traitement». Les praticiens de la santé relèvent par ailleurs un manque de sensibilisation à la maladie. Pour le Dr Abderrahmane Ziani, directeur médical chez GSK, The white book représente un pilier majeur pour la réalisation d'un engagement à long terme en matière d'amélioration des soins en pathologie respiratoire dans les régions du Moyen-Orient et de l'Afrique. Y. S.