Les efforts consentis jusqu'ici en vue du développement de l'aquaculture nationale ne sont pas vains. C'est le cas de le souligner quand on sait que des projets dans ce sens sont déjà entrés en production et d'autres à la veille de l'être. A terme, et comme vient de l'avancer le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi, depuis Tipasa où il était dimanche dernier, la production aquacole nationale atteindra, à l'horizon 2020, près de 70 000 tonnes de poissons/an. Et de préciser à la presse, en marge de l'ouverture des travaux d'un atelier sous-régional de formation sur les techniques modernes de gestion et de développement de l'aquaculture adaptées aux pays du Maghreb, qui s'est tenu dans la ville citée ci-dessus, que les prévisions de son département tablent «sur une production annuelle de 60 à 70 000 tonnes de poissons, dans la filière aquacole nationale». Dans cette perspective Sid Ahmed Ferroukhi a lancé à la même occasion un appel en direction des opérateurs économiques, en vue «d'investir en force» dans cette filière, dont la production actuelle, qui est estimée à 2 500 tonnes de poissons/an, «est loin de répondre à nos attentes», a-t-il observé. A propos du développement de l'aquaculture dans notre pays il est utile de rappeler qu'un programme a été adopté dans ce sens pour la période 2010-2015 par le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques. La stratégie choisie repose essentiellement sur l'extension et l'encouragement des opportunités d'investissements au niveau de trois régions du pays (Est, Centre et Ouest). Une orientation qui d'après le ministère de la Pêche s'est traduite, depuis, par le dépôt de 150 projets de production aquacole depuis l'adoption du programme. Nombre de ces projets sont déjà rentrés en production. Les plus intéressants à citer sont implantés dans les wilayas de Boumerdès, Ouargla et Aïn Defla. Dans cette dernière la production 2012 a atteint les 326 tonnes. Ce qui a couvert quelque 30% de la production nationale de pêche continentale. A Hassi Benabdallah (20 km d'Ouargla) un projet «ambitieux», second du genre avec celui de Skikda, a été lancé dans le cadre d'un partenariat algéro-coréen, pour une enveloppe financière de 427 millions de dinars, dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014, et un apport de 6 millions de dollars US de l'Agence coréenne de coopération internationale (Koica). D'une capacité de production de 10 à 20 tonnes/an, cette ferme expérimentale, qui sera opérationnelle l'année prochaine, est composée de cinq unités, à savoir des bassins d'engraissement, des bassins d'élevage, des bassins de transformation, des unités de fabrication d'aliments et un centre de recherches techniques pour améliorer la productivité et soutenir les producteurs avec une formation continue. Rappelons enfin que cette stratégie de délogement de l'aquaculture est devenue une orientation mondiale. Et pour preuve, 50 pour cent de la production halieutique mondiale est issue de cette filière aquacole. Z. A.