Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi, a mis l'accent, dimanche à Ouargla, sur la nécessaire coordination entre les partenaires du secteur de la pêche et des ressources halieutiques, pour résoudre les problèmes rencontrés par les aquaculteurs. "Il appartient aux partenaires et intervenants dans le secteur de coordonner leurs efforts afin de dégager les solutions idoines aux problèmes rencontrés par les aquaculteurs, dont ceux liés à la disponibilité des aliments de qualité pour le développement des ressources halieutiques", a indiqué le ministre lors d'une visite de travail et d'inspection dans la wilaya. M. Ferroukhi a estimé que ce problème se pose "avec acuité" pour les aquaculteurs et qu'il appartient à l'administration "d'en assumer la responsabilité et de prendre en considération les spécificités de cette nouvelle activité". La feuille de route élaborée par le ministère de tutelle et les opérateurs requiert "d'aller sur le terrain prendre la mesure des problèmes rencontrés, en vue de coordonner les efforts pour leur solution", a souligné le ministre. "L'importation des aliments du poisson est soumise à un arsenal de règlements à respecter, pour la concrétisation de projets aquacoles et sa contribution au développement de l'économie nationale", a-t-il ajouté. Le ministre s'est enquis, lors de sa visite à l'université Kasdi Merbah, de la section d'aquaculture qui a permis, depuis son ouverture en 2005, la promotion de 105 étudiants, et des explications sur la formation théorique et pratique prodiguée aux étudiants lui ont été fournies. M. Ferroukhi s'est rendu ensuite dans la région de Hassi Benabdallah (périphérie de Ouargla), où il a visité l'annexe du Centre national de recherches et de développement des ressources halieutiques et de l'aquaculture, chargé de la réalisation de recherches sur les activités aquacoles en zones sahariennes. Couvrant une superficie de 9.119 m2, cette structure pédagogique, disposant de bassins d'élevage du Tilapia du Nil, du poisson-chat et du Gambusia, vient d'adopter un nouveau projet de réalisation d'une nouvelle écloserie, d'un laboratoire et d'un dépôt, a-t-on expliqué. Dans la même région, le ministre s'est enquis du projet d'élevage de crevette d'eau douce "le gammare", inscrit dans le cadre de la coopération entre l'Algérie et la Corée du Sud. Occupant un terrain de 10 hectares, cette ferme, montée à la faveur d'un co-financement algérien de 260 millions de dinars et sud-coréen de 6 millions de dollars, sera dotée, entre autres, de bassins d'engraissement, de production d'aliment, ainsi que d'un centre de recherches composé de laboratoires de développement de l'activité aquacole, des crustacées en particulier. Ce projet, dont les travaux de réalisation seront lancés dans le courant du premier semestre 2013, devra assurer une fois opérationnel une production annuelle oscillant entre 10 et 20 tonnes de crevettes et générer une vingtaine d'emplois. Le ministre a également visité deux fermes aquacoles privées où il a pris connaissance de l'expérience d'intégration de l'aquaculture dans l'activité agricole, ainsi qu'un complexe privé d'élevage aquacole d'une capacité de production théorique annuelle de 1.000 tonnes de Tilapia du Nil.