Parce qu'ils rencontrent de grandes difficultés à se procurer un poste d'emploi au sein des administrations et institutions publiques du fait qu'ils sont titulaires d'un bac + 3 et non 4, les licenciés LMD n'ont eu de cesse d'interpeller les pouvoirs publics sur leur situation. Voilà enfin que leur appel trouve un écho favorable auprès des concernés. Chose confirmée, jeudi à Tlemcen, par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki. Selon ce dernier, rapporte une dépêche APS, une circulaire sera envoyée la semaine prochaine à toutes les administrations, leur donnant instruction de faciliter les recrutements aux sortants de l'université, titulaires d'une licence LMD. «La Fonction publique enverra, la semaine prochaine, une circulaire à toutes les administrations, stipulant le recrutement des licenciés issus du système LMD, sans aucune entrave», a indiqué le ministre. Même déclaration faite, la veille à Aïn Témouchent, par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, assurant les jeunes diplômés de répondre favorablement à leur demande. C'est lui qui signera cette circulaire. «Le Premier ministre signera, la semaine prochaine, une circulaire à travers laquelle la Fonction publique instruira toutes les administrations pour appliquer la loi concernant le recrutement des licenciés issus du système LMD», a précisé le premier responsable du département de l'Enseignement supérieur. L'annonce faite par les deux représentants du gouvernement est censée ramener la paix et susciter l'espoir chez les jeunes diplômés, nombreux à grossir les rangs des chômeurs. Il n'empêche que, sur le terrain, il y a très peu d'espoir de voir ces promesses se concrétiser. C'est comme cette histoire de postulants aux logements Aadl programmes 2001 et 2002 qui attendent désespérément qu'ils soient appelés pour payer la première tranche du prix de leur logement. Les jeunes, diplômés ou non, se fient peu aux déclarations des hauts responsables de l'Etat. Car, depuis le temps que les gouvernements successifs s'engagent à réduire le taux de chômage, ce dernier est resté au même stade, si ce n'est plus, avec les conséquences bien connues de tous. Sans compter le fait que le débat sur le système LMD, tel qu'il est appliqué en Algérie, n'arrête pas de provoquer la controverse. Des promesses, encore des promesses, dans tous les domaines... Tout est lié à cette échéance électorale. K. M.