Les sorties de solidarité des Algériens avec le peuple palestinien se sont multipliées durant le dernier week-end. Les partis politiques se sont contentés jusqu'à présent de meetings et de communiqués de dénonciation de l'agression israélienne contre les enfants de Ghaza au moment où les lycéens sont sortis dans la rue pour dire «non au génocide». Abdelaziz Belkhadem était jeudi dernier à Bouira dans la salle Errich pour rappeler «la position de l'Algérie officielle et celle de toutes les composantes de son peuple». Le MSP, par la voie de son président Bouguerra Soltani, a appelé, dans un meeting à Mila, l'assistance «à la création d'un fonds algérien pour la reconstruction de la ville martyre de Ghaza». Il a préconisé la collecte d'un milliard de dollars qui «serait puisé du fonds de la zakat et qui proviendrait des dons d'hommes d'affaires, d'entreprises et de citoyens». Même procédé et même ton chez les scouts algériens. «Les fonds ont commencé à être récoltés», a annoncé jeudi dernier M. Benbraham dans un rassemblement tenu à Laghouat. L'Union nationale de la jeunesse algérienne (UNJA) a organisé, de son côté, un rassemblement au niveau du centre culturel Aïssat Idir de Skikda, durant lequel le secrétaire général de l'organisation a soutenu que l'Algérie toute entière est aux côtés des Palestiniens. Loin des discours des «leaders» de partis et d'organisations, les lycéens de certaines localités du pays ont réussi à faire mieux leurs voix. C'est le cas de la ville de Aïn Beida, dans la wilaya d'Oum El Bouaghi, ou pas moins de 5 000 lycéens et écoliers ont manifesté dans la rue en faveur de la cause palestinienne. Des témoins indiquent que les jeunes lycéens ont tenu à dénoncer les atrocités subies par les enfants et les femmes de Ghaza. Ils ont par ailleurs exprimé le vœu de voir rouvert le passage de Rafah pour l'acheminement des aides alimentaires et médicales. Une ambiance identique a caractérisé la ville de Relizane où des milliers d'élèves ont sillonné les principales routes pour dénoncer les raids israéliens qui s'abattent sur les enfants de Ghaza depuis le 27 décembre dernier. Les médecins algériens ne sont pas restés en marge de la souffrance palestinienne. Le conseil national de l'Ordre des médecins algériens a annoncé jeudi dernier son entière disponibilité à prendre en charge les blessés de l'agression israélienne. A. Y.