La capitale des Hammadites a été, ce week-end, le théâtre de deux événements politiques d'actualité. Dans la matinée, l'Alliance présidentielle a marché pour Ghaza. Dans l'après-midi, la Commission nationale pour un troisième mandat réitérait à partir d'El Kseur sa demande à l'actuel locataire d'El Mouradia de se présenter pour un troisième mandat. Autant la première action était consacrée à la solidarité et à la dénonciation de l'agression sioniste contre le peuple de Ghaza d'une seule voix, autant la deuxième se voulait politique, très politique même puisque les initiateurs se sont réunis dans la même salle où un certain 11 juin 2001, les archs rédigeaient la Plate-forme d'El Kseur. Huit ans après, d'autres personnes s'y sont retrouvés pour appeler le président Bouteflika à se présenter pour un troisième mandat. Un choix fort de sens. 9h. L'esplanade de la Maison de la culture se remplissait peu à peu. Des militants du FLN, RND et MSP s'activaient à déployer les banderoles. Les cadres des formations politiques arrivaient au fur et à mesure. Députés, responsables, élus locaux ralliaient le point de départ de la manifestation, dénonçant les méfaits des sionistes contre le peuple de Ghaza. Ici c'est un groupe de femmes conduit par Mme Hamadi, présidente de l'Association pour la protection de l'environnement, de cap Aokas, qui s'organisait pour le départ. Tout près ce sont les fils de chouhada de Béjaïa. Le représentant de la kasma de Béjaïa, très actif au demeurant, commençait déjà à chauffer la foule avec son mégaphone. Dans un coin, des militants entouraient le député Omar Allilat. Un peu plus loin, c'est le maire de Béjaïa qui fait l'objet de convoitise. Bref la famille de l'Alliance était là pour une marche de solidarité. 10h30. La procession humaine s'ébranlait vers le siège de la wilaya. La consistance aurait pu être plus importante, vu que l'action était préparée par trois formations politiques. Peu importe le chiffre, l'essentiel est de dénoncer l'agression sioniste, semble-t-on dire tout juste avant le coup de starter. Jusqu'au siège de la wilaya, les refrains dénonciateurs fusaient de partout, tout comme des mots de compassion avec les enfants de Ghaza. Même scénario à l'arrivée. Les prises de parole se succédaient pour dire à peu près la même chose: la dénonciation et la condamnation ferme de l'agression et le soutien au peuple de Ghaza, l'union du peuple palestinien, la prise de position ferme des chefs et gouvernements arabes et l'ouverture des passages pour les secours. Autant de revendications que l'on retrouve dans un communiqué signé par la mouhafadha de Béjaïa au nom de l'Alliance présidentielle. Dans l'après-midi, la salle Mouloud-Feraoun d'El Kseur, connaissait une activité inhabituelle. La Commission nationale pour un troisième mandat récidivait. Après une marche au chef-lieu de wilaya, qui n'était pas passée inaperçue, jeunes et moins jeunes se sont retrouvés encore une fois et durant deux heures à discourir sur la nécessité pour l'actuel président de la République de se présenter pour un troisième mandat. La demande était telle que le concerné ne peut qu'y être sensible. Tous brandissaient des slogans favorables à un troisième mandat de Bouteflika. «Nous agissons dans l'intérêt du pays», a-t-on indiqué en choeur et avec une satisfaction totale. Pour eux, l'actuel président est le mieux indiqué pour la sauvegarde des intérêts de la nation et du peuple algérien.