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Le stade ne représente rien d'autre qu'une occasion de l'exprimer
La violence est dans la société
Publié dans La Tribune le 21 - 12 - 2013

Même si on supprimait les matchs, la violence trouverait d'autres lieux pour s'exprimer. Le foot n'y est absolument pour rien. D'ailleurs, il y a beaucoup moins de violence, de heurts de supporters etc. dans les autres sports comme le handball. Or voilà un sport où là-aussi le public peut s'identifier à une équipe, où peuvent jouer les rivalités locales ou nationales, et c'est un sport assez physique on va dire. Et pourtant, les incidents sont rares. Parce que ce n'est pas le même public, il vient pour regarder le jeu, alors qu'au foot il existe un certain nombre de personnes pour qui le jeu est secondaire, ce qu'ils recherchent, c'est une enceinte pour s'affronter, pour crier des slogans hostiles aux visiteurs etc.
A titre d'exemple, le début de saison catastrophique de la JS Saoura, n'est pas du goût de ses supporters et ces derniers le font savoir. Les défaites consécutives essuyées par l'équipe dont deux à domicile, ont poussé une bonne partie d'entre eux à tenter d'agresser les supporters lors du match comptant pour la 14e journée et qui s'est soldé par un match nul. Ce match nul n'a pas empêché les supporters de la JS Saoura de s'en prendre violemment aux supporters de la JSK qu'ils ont tenté d'agresser en fin de match. Au moment où l'arbitre a sifflé la fin du match ils étaient très nombreux, les supporters becharis, à vouloir atteindre les joueurs de la JSK qu'ils ont tenté d'agresser. Certains d'entre eux sont même parvenus à se poster devant le vestiaire kabyle pour attendre la sortie des joueurs. Plusieurs supporters de la JSK ont échappé au
lynchage, n'était ce l'intervention rapide des agents de l'ordre mobilisés pour assurer la sécurité au stade. L'on se demande quelle est la raison qui a poussé les supporters de la JSS à réagir de la sorte, d'autant plus que le match s'est terminé sur un score de parité et un fair-play total. Les auteurs des actes de
violence ont, semble-t-il, voulu se venger arguant le fait que les supporters de la formation de la JSS auraient été mal traités lors de leurs déplacements à Tizi Ouzou et Alger au stade Omar-Hamadi de Bologhine. Mais voilà que les mauvaises habitudes reprennent leur doit chemin dans nos enceintes footballistiques, comme l'attestent du reste, les incidents signalés ici et là dans plusieurs régions du pays le week-end passé, que ce soit dans le championnat de Ligue1 ou celui de Ligue2. Les évènements qui se sont déroulés au stade du Chahid-Hamlaoui à Constantine à l'occasion de la rencontre CSC-MCA pour le compte de la 14e journée du championnat sont les plus préoccupants. «La violence dans les stades s'est transformée en un phénomène inquiétant qui altère l'image du sport algérien», a averti, mardi à Alger le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tehmi. «Nous sommes face à un phénomène inquiétant sans aucun rapport avec le spectacle et le sport, un phénomène qui nous embarrasse tous et qui altère l'image du pays», a dit le ministre en marge de la réunion qu'il a tenue dimanche avec les présidents des clubs de Ligue1 et qui a été consacrée au dossier des centres de formation. «Le phénomène a besoin d'une véritable approche sociologique pour appréhender ce comportement très complexe qui met l'individu sous l'emprise du groupe », a-t-il fait remarquer, estimant que dans certains cas signalés, la violence dans les stades n'est qu'une «excuse» dont se servent certains groupes à des fins sans lien avec la compétition sportive pour «se livrer à des actes de vandalisme». Tout en soulignant l'importance du volet sécuritaire dans le traitement de ce phénomène, le ministre a mis en avant le rôle de la sensibilisation en impliquant la famille, les clubs et la société civile, du fait qu'on «ne peut pas compartimenter cette approche» qui doit être «globale», «intégrée» et «en phase» avec l'évolution de la société. La sécurité est «un tout majeur» pour l'image du pays, qui s'apprête à accueillir la CAN-2014 de handball à Alger. Des images qui font peur, des refrains qui font honte que celles vues et entendues les week-ends à l'occasion des derniers derbies. Le fait de se rendre au stade pour assister à un grand match semble devenir, de plus en plus, une opération risquée. La violence physique et verbale dans ces matchs dits supérieurs parce que exposés à certains aléas, monte comme une vague que rien ne semble pouvoir arrêter. Faut-il accepter de vivre avec elle et se taire ? La réponse est bien entendu négative ! Ce tropisme est en train d'acquérir une telle proportion, qu'il est primordial et vital, de le traiter de front sans se soucier de son auteur, et ce, dans le but d'éviter toutes les conséquences négatives qui sont passibles de ternir encore plus l'image d'un sport souffrant, préjudicier son éthique, et dénaturer ses performances. En matière de lutte contre la violence, tout reste à faire. Trop de clubs et de responsables, par leurs discours, leurs conduites et leurs agissements vénèrent la violence, le non-respect de l'autre, la transgression des lois, le mensonge, la tricherie, le chauvinisme, l'intérêt, la corruption...
Comment lutter contre les émeutiers ? Les mesures de prévention et de répression
La sensibilisation indirecte à travers les médias lourds et écrits, avec la
contribution du ministère de la Communication, en publiant des articles et en organisant des tables rondes.
La sensibilisation directe par l'intermédiaire des membres du groupe national de football, en appliquant les mesures suivantes :
- Publier une liste illustrée des interdits sur les portails des stades.
- Offrir une récompense à l'association des fans la plus active, et qui devrait être une association légalement reconnue.
-Créer des cellules de sécurité des stades :
-Une cellule de sécurité pour chaque stade organisant des matchs de championnat national comme une première étape du processus de généralisation des cellules de sécurité au reste des stades.
-L'interdiction administrative de stade : plusieurs lois ont institué progressivement l'interdiction administrative de stade telle qu'elle existe actuellement. La récente loi publiée par le MJS a particulièrement aggravé les sanctions encourues légalement en cas de violences liées à une manifestation sportive. L'interdiction administrative permet d'éloigner des stades et de ses abords toute personne qui, par des actes commis à l'occasion d'une manifestation sportive, présente une menace à l'ordre public. Elle peut être prononcée à titre préventif, sans attendre qu'une infraction soit commise, ou en tant que peine complémentaire après la commission d'une infraction. Elle dure six mois maximum mais, si dans les trois années précédentes la personne a déjà fait l'objet d'une mesure d'interdiction, elle peut durer douze mois. Cette interdiction peut concerner une ou plusieurs disciplines en particulier. Elle ne peut pas s'appliquer à tous les sports et à toutes les manifestations sportives. Il faut recenser toutes les personnes sous le coup d'une interdiction administrative de stade, avec leur nom, leur adresse, leur club, leur photo. Il facilite les contrôles dans et aux abords des enceintes sportives et assure le suivi et la surveillance des personnes interdites de stade.
- La dissolution administrative des comités de supporters : si un membre ou un comité soutient une association sportive dont les membres auraient commis des actes de violence, il peut être dissout.
- La responsabilité des organisateurs de manifestations sportives : ils (fédération, ligues, locales, etc.) sont responsables de ce qui se passe pendant les événements qu'ils organisent. Ils sont obligés par la loi de surveiller l'accès aux enceintes sportives. Ils doivent aussi s'assurer que la vidéosurveillance fonctionne correctement. S'ils ne le font pas, ils risquent une amende financière.
A. B.


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