La Coordination nationale des enfants de moudjahidine (Cnem) appelle Ali Benflis à se porter candidat à l'élection présidentielle d'avril 2014. L'appel a été lancé, hier, lors d'une rencontre organisée dans un chapiteau de l'hôtel Hilton à Alger, en présence des partisans de l'ancien chef du gouvernement sous Abdelaziz Bouteflika. Avec le ralliement de cette organisation, qui a déjà opté pour la même personnalité en 2004, la candidature d'Ali Benflis, toujours en stand-by, vient de gagner son premier appui parmi les organisations dites de masse. Sa machine électorale est ainsi mise en place dans la capitale, en plus des comités de soutien naissants dans les quartiers, à l'image de celui de Bab El Oued, dirigé par Laouche Athmane, qui a tenu une réunion dans l'après-midi d'hier. La Coordination nationale des enfants de moudjahidine, présidée par Layachi Abdelouahab, aura néanmoins à surmonter, dans sa bataille, un handicap de taille. Celui de ne pas être agréé ! Dans la déclaration appelant Ali Benflis à investir la magistrature suprême au printemps prochain, le président de la Coordination, a insisté pour rappeler l'interdiction qui continue de frapper l'organisation. «Ce n'est pas pour autant un motif de renoncement», soutiennent des participants, pour qui «même privée d'une existence légale, la famille de la Cnem est prête à peser lors de l'élection présidentielle prochaine». Qualifiant de négatif le bilan des cinquante années d'Indépendance, le coordinateur de la Cnem estime que «l'Algérie s'est éloignée des principes et objectifs définis dans la déclaration du 1er Novembre 1954». Et c'est dans ce sens qu'a été mise en avant l'appartenance d'Ali Benflis à la famille révolutionnaire, un dogme qui semble décidemment avoir encore de l'avenir. La rencontre de la Cnem, qui n'a pas attiré de nombreux médias, a vu la présence de Mohamed Zerrouki, chef du FNL (Front national pour les libertés), le parti politique, qui appuie la candidature d'Ali Benflis. «Notre objectif est de sauver l'Algérie», a indiqué M. Zerrouki, dans sa brève intervention. Lakhdar Bensaid, ancien secrétaire général de la Coordination nationale des enfants de chouhada (Cnec) entre 1997 et 2002, a plaidé, lui aussi, pour la candidature de l'ex-chef du gouvernement. Pour Bensaid, «Ali Benflis, qui est issu de la famille révolutionnaire, possède le profil pour donner un meilleur destin à l'Algérie». R. I.