Dans l'impunité totale, Israël massacre des civils dans la bande de Ghaza avec le silence complice de plusieurs pays et organisations internationales. Carnage dans la bande de Ghaza. Une semaine après la fin de la trêve, l'aviation israélienne a attaqué simultanément au moins trente installations du Hamas dans la ville de Ghaza. Au moins 205 personnes ont été tuées et plus de 400 blessées dans ces raids de l'aviation militaire israélienne contre la bande de Ghaza, a indiqué le mouvement palestinien Hamas. Ce bilan est appelé à s'alourdir du fait que l'armée israélienne avait annoncé la poursuite des raids et les dirigeants israéliens avaient brandi la menace après la fin d'une trêve de six mois le 19 décembre courant. «Ce n'est que le début d'une opération lancée après une décision du cabinet. Cela peut prendre du temps. Nous n'avons pas fixé de délai et nous agissons en fonction de la situation sur le terrain», a affirmé Avi Benyahou à la radio militaire. «L'opération se poursuivra et s'intensifiera autant que cela sera nécessaire», a déclaré Ehud Barak, ministre israélien de la Défense à la presse. Et de reconnaître: «Nous ne sommes pas enthousiasmés par l'idée d'une confrontation mais nous y sommes prêts. Depuis des mois, nous nous sommes préparés à frapper durement le Hamas pour qu'il cesse ses attaques contre des civils israéliens.» De son côté la ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, a affirmé que «nous avons fait preuve de retenue jusqu'à présent. Aujourd'hui, il n'y a pas d'autres options qu'une opération militaire» contre le Hamas. En effet, l'aviation israélienne a ensuite étendu ses attaques à l'ensemble de la bande de Ghaza où la plupart des quartiers généraux des services de sécurité et de la police ont été bombardés. Plus de 85 avions de combat ont pris part hier matin à cette attaque. Il semble que l'attaque aérienne israélienne ait visé le siège de la police palestinienne dans le centre de la bande de Ghaza et un petit poste de police voisin. Tôt dans la matinée, trois combattants palestiniens avaient été blessés dans le secteur de Beit Lahya, dans le nord de la bande de Ghaza par des tirs d'obus de l'armée israélienne, selon le Dr Moawiya Hassanine, chef des services d'urgence du Territoire palestinien. Le cessez-le-feu n'aura duré que six mois. La journée d'hier a été meurtrière et sanglante pour la population civile de Ghaza. Devant l'ampleur des dégâts, le ministre palestinien de la Santé, Fathi Abou Moughli, a invité tous les médecins et les infirmières de la bande de Ghaza à se rendre immédiatement dans tous les hôpitaux publics et privés de la bande côtière, pour faire face à l'attaque massive. Les infrastructures sanitaires palestiniennes se trouvent dans une situation précaire et le ministre a souligné le besoin urgent de fournitures médicales, notamment pour les services de chirurgie. En réponse aux frappes israéliennes, le mouvement Hamas a appelé ses troupes à «venger par la force» les raids israéliens contre la bande de Ghaza sous son contrôle. Une dizaine de missiles Grad ont été tirés sur le sud de l'Etat hébreu, tuant une femme et blessant quatre autres personnes à Netivot, selon les secours israéliens. Devant ce carnage à huis clos, le président palestinien Mahmoud Abbas a entamé des «contacts urgents» avec de nombreux pays pour faire cesser les attaques israéliennes. «Nous avons entamé des contacts urgents avec plusieurs pays arabes et autres pour faire cesser l'agression lâche et les massacres dans la bande de Ghaza», a affirmé M.Abbas depuis l'Arabie Saoudite où il effectue une visite. «Nous avons appelé le roi Abdallah II de Jordanie et dans un peu de temps nous allons rencontrer le roi Abdallah d'Arabie Saoudite. Nous allons aussi contacter l'Egypte, l'Union européenne, la Russie et l'ONU en vue d'obtenir l'arrêt de l'agression et la restauration de la trêve», a ajouté M.Abbas. Tandis que le Hezbollah a critiqué la «complicité» de certains pays arabes avec Israël lors d'une grande manifestation organisée par le parti chiite dans la banlieue sud de Beyrouth. «Les Américains ont pris la décision des raids, les Israéliens l'ont exécutée et les Arabes ont été complices», a dénoncé le président du Conseil exécutif du Hezbollah Hachem Saffieddine, devant des milliers de manifestants. «La complicité arabe est celle qui a ouvert la voie» à cette opération, a-t-il insisté. «Les Egyptiens soutiennent-ils les Palestiniens ou autre chose?», a demandé de son côté l'un des députés du Hezbollah, Hussein Hajj Hassan.