Longtemps laissée en stand-by dans l'attente de savoir si Abdelaziz Bouteflika briguerait un quatrième mandat ou pas, la candidature de l'ancien chef de gouvernement se présentait cependant quasiment effective au vu du nombre de comités de soutien ayant vu le jour un peu partout à travers le pays, ainsi qu'à l'étranger. À présent, la candidature d'Ali Benflis n'attend plus que la convocation du corps électoral. Ce qui sonnera probablement, d'ici une semaine, le début d'une précampagne pour une élection présidentielle entourée jusque-là d'illisibilité. Des directions de campagne autour de la candidature d'Ali Benflis sont déjà mises en place. C'est le cas dans une vingtaine de wilayas. Le reste viendra une fois Benflis devenu officiellement candidat à la magistrature suprême dans une course qu'il avait déjà expérimentée, sans succès, en 2004. C'est que la machine électorale de la candidature d'Ali Benflis semble être prête. Elle s'est mise en ordre de bataille surtout qu'un bon nombre de son staff de 2004 est annoncé dans l'actuelle équipe. Cette dernière sera menée vraisemblablement par Abdelkader Sallat, qui était directeur de la campagne Ali Benflis en 2004. D'autres noms, ayant mené campagne, il y a dix ans, sont aussi de retour. Il s'agit, entre autres, d'Abdessalem Medjahid, ancien chargé de la communication du FLN, de Abbas Mekhalif, ancien chef du groupe parlementaire de l'ex-parti unique et Abdelkader Zidouk, membre du comité central. L'équipe de la communication sera chapeautée par Lotfi Boumeghar. En terme de programme électoral, il n'est pas à écarter qu'il soit globalement celui de 2004 avec, bien entendu quelques réaménagements qu'imposerait la conjoncture actuelle, mais qui n'alterneront en rien l'esprit de celui de sa précédente candidature pour le poste de président de la République. Dans une récente sortie à Sour El Ghozlane (Bouira), où il a procédé à l'installation d'une cellule d'un comité local, Abdelkader Sallat, directeur de campagne avait soutenu que «le pays vit une crise de confiance entre gouvernants et gouvernés. Il y a un fossé entre le peuple et ceux qui le gouvernent. Il est temps d'aller vers un changement et de choisir un homme d'Etat jouissant de la crédibilité, la compétence et l'honnêteté. Ali Benflis a ces qualités». A. Y.