D'ores et déjà, le plan de bataille de l'ex-Chef du gouvernement est arrêté dans ses moindres détails, assure-t-on. Ce qui n'était que simples spéculations de salon se précise de plus en plus : l'ex-Chef du gouvernement et ancien candidat malheureux à l'élection présidentielle de 2004, Ali Benflis, est officiellement sur la ligne de départ pour le prochain scrutin présidentiel, prévu théoriquement au mois d'avril prochain. Il annoncera bientôt sa candidature. "C'est juste une question de jours", soutient une source dans l'entourage de Benflis. On tablerait sur la première quinzaine de janvier, soit deux ou trois jours seulement avant la convocation officiel du corps électoral. Puisque, à se fier à certaines sources, deux dates ont été retenues par les organisateurs du scrutin : le 10 avril et le 17 avril. Cette proposition est sur la table du président Bouteflika, appelé à trancher en dernier ressort. D'ores et déjà, le plan de bataille de l'ex-Chef du gouvernement est arrêté dans ses moindres détails, assure-t-on. Ne restent que quelques dernières retouches avant l'annonce de sa candidature à travers une déclaration à la presse, selon son entourage. Alors que son staff de campagne — composé pour l'essentiel de personnalités qui lui sont restées fidèles durant sa "traversée du désert", comme l'ancien chef de groupe parlementaire Abbas Mekhalif, ou encore l'ancien porte-parole Abdelslam Medjahed, sans compter l'ex-ministre de la Justice, Abdelkader Sallat, — est mis en place, que près de 80 comités de soutien sont presque opérationnels et n'attendent plus que le signal pour se mettre en ordre de bataille, le quartier général, d'où seront pilotées les "opérations", est établi à Ben-Aknoun, à proximité du ministère des Finances. "Quant au programme, on est aux dernières retouches", assurent les mêmes sources. Mais Benflis, qui a subi une véritable douche écossaise en 2004, est-il disposé à croiser le fer, encore une fois, contre Abdelaziz Bouteflika ? En décidant d'entrer dans la course, Ali Benflis a presque acquis la conviction que le président Bouteflika, affaibli par la maladie, ne sera pas de la course, selon son entourage. Dès lors, il croit dur comme fer à son étoile et estime que désormais le chemin lui est tout tracé pour accéder à la magistrature suprême. D'autant qu'il mise sur le soutien d'une aile importante du FLN, en proie à une crise profonde, et éventuellement, sur l'appui de quelques cadres et militants d'autres partis de la mouvance démocratique. Dans son entourage, on considère même qu'une éventuelle candidature d'Abdelmalek Sellal, dont on susurre qu'il pourrait être adoubé par Bouteflika, pourrait lui rendre d'énormes services, en ce sens que la base militante du FLN sera plutôt encline à porter son choix sur un "enfant de la maison". Mais Sellal, qui, pour l'heure, ne donne pas l'impression de vouloir postuler à la magistrature suprême, n'a pas encore dit son mot, même s'il est en précampagne depuis plusieurs mois déjà, mais plutôt en faveur de Bouteflika que pour son propre compte. Et les autres candidatures ? Dans l'entourage de Benflis, on ne focalise pas sur les adversaires, même si on n'exclut pas l'entrée en course de Belkhadem et de Louisa Hanoune. Quant à Mouloud Hamrouche, fin connaisseur des mécanismes de fonctionnement du sérail et réputé pour sa prudence, il attend d'abord de connaître les intentions du président. Resté à l'écart depuis son retrait en 1999, Mouloud Hamrouche mise sur certains relais au sein de diverses sphères. Mais il demeure handicapé par l'absence d'un appareil et de comités de soutien. Très peu se sont manifestés jusque-là, comme celui qui vient d'être créé à Tlemcen. K. K Nom Adresse email