Sur cette liste viennent se greffer des partis, proches du pouvoir, FLN, RND, TAJ et MPA en tête, ayant annoncé leur intention de soutenir la candidature du président sortant, Bouteflika. Mis à part, l'ex-chef du gouvernement Ali Benflis, qui doit annoncer sa candidature dimanche prochain et dont la machine électorale serait déjà prête, comme en témoignent les comités de soutien qui ont fait leur apparition durant ces derniers mois, et qui n'attendent plus que le signal de départ pour se mettre en branle, les potentiels candidats ne se bousculent pas au portillon. Pour l'heure, le gros des personnalités «présidentiables» ne s'est pas encore déterminé vis-à-vis de cette échéance électorale. A commencer par Abdelaziz Bouteflika, dont le mystère entoure encore la décision de se porter ou de ne pas se porter candidat, et à laquelle sont suspendues les principales composantes de la classe politique. C'est le cas notamment de ses challengers les plus en vue, qui attendent sa déclaration pour juger et jauger de l'opportunité de s'inscrire dans la course, estimant que son entrée dans les conditions actuelles est synonyme de plébiscite. Il n'y a qu'à se référer aux déclarations émises à ce sujet pour se rendre compte du malaise qu'éprouveraient certaines personnalités à l'idée que l'actuel Président rempilerait pour un quatrième mandat. Les blocs islamistes et de la Défense de la mémoire, qui n'ont cessé de grossir, estime que cette éventualité serait synonyme de «jeu fermé», d'où la multiplication des revendications dans le sens de la mise en place de garanties de transparence du prochain scrutin. Cela passe à leur avis par une commission nationale indépendante chargée de la supervision de toute l'opération électorale. Une revendication à laquelle le ministre de l'Intérieur opposera un refus catégorique, arguant que cette mission échoit à l'administration. On ne connait pas, non plus, la décision d'au moins trois anciens chefs de gouvernement, notamment Ahmed Ouyahia, Abdelaziz Belkhadem et Mouloud Hamrouche. Le premier nommé, qui a amorcé un retour sur la scène politique et s'est vu acclamer par la foule lors du dernier congrès du RND, constitue un possible candidat du système en dehors de l'actuel Premier ministre, au cas où le président Bouteflika ne se présenterait pas. Belkhadem, qui a fait une incursion lors d'un meeting du FLN, vient également de signer un retour aux affaires politiques, qu'il n'a jamais quitté selon les observateurs. Reste Mouloud Hamrouche, dont l'absence ne cesse de susciter des interrogations auprès de ses fidèles. Du côté des partis, hormis les formations susmentionnées, dont la position est archi connue, le FNA et AHD 54 qui ont déjà manifesté leur désir de designer leurs premiers responsables en qualité de candidat ti (Moussa Touati et Ali Fawzi Rebaïne respectivement), et excepté, bien sûr, le MSP, qui sera immanquablement derrière son chef de file, Abderrazak Makri, c'est encore la grande inconnue pour le FFS et le PT, qui maintiennent encore le suspense jusqu'à l'annonce de la convocation du corps électoral. A. R.