«Je viens pour prendre des nouvelles de l'aîné, surtout prendre conseil auprès de lui et, bien sûr, prendre des nouvelles de l'Algérie, pays ami et frère auquel nous lient l'histoire, la géographie et l'anthropologie», déclarera Keita aux journalistes présents hier à l'aérogare d'Alger. Relevant que son agenda international ne lui a pas permis de visiter l'Algérie depuis sont installation, en septembre dernier, en tant que président de la République du Mali, M. Keita s'est déclaré «très heureux» d'être «enfin» en Algérie, tout en affirmant qu'il se sentait chez lui. Accompagné d'une importante délégation, M. Keita clôturera aujourd'hui sa visite de deux jours. Une visite qui «s'inscrit dans le cadre de la tradition de dialogue et de concertation qui unit les deux pays», avait indiqué un communiqué de la présidence de la République. Cette visite, expliquera encore la même source, permettra d'«évaluer les relations entre l'Algérie et le Mali, dégager les voies et moyens à même d'assurer leur élargissement et leur renforcement et pour aborder les questions régionales et internationales d'intérêt commun». Le Mali qui n'as pas encore digéré la grave crise qui l'a secoué et ayant entraîné une intervention militaire française dans le Sahel, s'est toujours retourné vers l'Algérie pour régler les différends entre les parties belligérantes. En 1991 comme en 2006 après les désordres qui avaient secoué le Mali, les accords entre Bamako et les rebelles touareg avaient nécessité une médiation algérienne. Celle-ci s'est toujours soldée par des accords signés à Alger en présence des deux parties. L'Algérie, qui connaît bien les problèmes de la région, avait toujours privilégié l'approche politique. La diplomatie algérienne a toujours su comment évoluer sur les sables mouvants de la région sahélo-saharienne. Personne ne sait mieux qu'elle où aller et comment y parvenir. M. N.