Après une première en 2009, les Journées du film européen d'Alger sont de retour cette année pour une 2e édition du 23 janvier au 1er février au niveau de la Filmathéque Mohamed Zinet de Riad El Feth. Rassemblant aussi bien des courts que des longs métrages, cette édition fera découvrir aux cinéphiles algériens des œuvres cinématographiques issues de 18 pays membres de l'UE mais aussi qui proviennent de la rive sud de la méditerranée. Le chef de la délégation de l'Union européenne à Alger Marek Skolil, organisatrice de la manifestation, a animé, hier, un point de presse pour présenter les grandes lignes de ce rendez-vous cinématographique qui revient après quatre années d'absence. «Pour cette seconde édition, nous avons voulu dévoiler au public algérien des films récents produits entre 2011 et 2013, des films dont la plupart n'ont pas été projetés à Alger. Ce sont des œuvres appartenant à différents styles cinématographiques et cela afin de satisfaire le public algérien. L'organisation de ces journées est une entreprise ambitieuse qui a pour but d'encourager le dialogue et l'échange entre les pays membres de l'UE et l'Algérie», a déclaré M. Skolil. Concernant le programme de cette manifestation, l'ouverture officielle se fera avec la projection du long métrage Gare du nord de la réalisatrice française Claire Simon qui sera présente pour la circonstance. Jouant la carte de la diversité, les organisateurs ont prévu des films de tous genres, polar, comédie et plein d'autres. A l'affiche, Dans l'ombre du réalisateur tchèque David Ondricek, Le Havre du réalisateur finlandais Aki Kaurismaki, Les Saveurs du palais du français Christian Vincent et qui valu à l'actrice Catherine Frot un César. On retrouve aussi au programme des films engagés comme La Chine est encore loin de l'Algérien Malek Bensmaïl mais aussi Kinsasha kids de Marc Henri Wajnberg. Ce dernier nous emmène au Congo à la rencontre de ces enfants jetés à la rue après avoir été accusés de sorcellerie, un fait réel qui compte aujourd'hui plus de 30 000 victimes. Pour les amateurs de fantaisie, ils auront rendez-vous le dimanche 26 janvier avec le très beau film Blancanieves de l'Espagnol Pablo Berger. Remake contemporain de Blanche neige, une sorte de mélodrame gothique, ce film a la particularité d'être dépourvu du moindre dialogue et d'être en noir et blanc. Pas étonnant qu'il a raflé quatre Goya en 2013 équivalents des César en Espagne. Dans la catégorie court métrage, deux séances sont prévues le 25 et 31 janvier à partir de 15h. Deux courts métrages algériens seront projetés à côté d'autres. Il s'agit de L'Île d'Amine Sidi Boumediene et Le Hublot d'Anis Djaâd. Des activités annexes figurent aussi dans le programme de ces journées comme l'organisation de deux masterclass. La première sera animée par la réalisatrice française Claire Simon et portera sur «le processus de développement d'un film». Quant à la seconde, animée par l'Italienne Andrea Serge, elle sera consacrée au thème «le moyen comme moyen de pression politique». Par ailleurs, une conférence se tiendra le 28 janvier à 15 h et aura pour thème «le documentaire dans le monde arabe : perspectives et développements». Rappelons que trois séances sont prévues par jour 15h, 17h et 19h. L'entrée est gratuite. W. S. M.