Le sport algérien, avec ses différentes composantes et ses multiples acteurs, le handball et les autres sports collectifs, traversent une période délicate dans un contexte particulièrement difficile. Les problèmes s'amoncellent et les solutions tardent à être trouvées, ce qui ne peut que contribuer à son enlisement dans la crise. Cette crise présente de multiples facettes. Aujourd'hui, ceux qui disent, ou qui peuvent encore l'affirmer, que le sport n'est pas en nette régression, se voilent la face et occultent l'amère réalité. Pour cela, une nouvelle loi 13-05 relative à l'organisation et au développement des activités physiques et sportives a été publiée sur le Journal officiel N°39 du 31 juillet 2013. «Tous les textes d'application nécessaires à la réorganisation du sport national seront prêts durant l'année en cours», a assuré M. Tahmi, indiquant que ces textes concernent «le décret régissant notamment le Comité olympique, les fédérations sportives nationales, les clubs amateurs et les clubs professionnels». Le ministre s'est exprimé devant les responsables du sport algérien pour tenter de mette un terme à cet enlisement du sport national. Ne voyant rien venir, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, s'est engagé devant les responsables des différents secteurs du sport, à redresser les dysfonctionnements du système sportif, dans le sillage des résultats décevants obtenus par la participation aux différentes manifestations sportives internationales. Les jeunes des zones rurales dénoncent leur marginalisation pour la pratique du sport. Les responsables des DJS ont signalé que l'Etat a mis en place des moyens conséquents, mais qu'en parallèle, les résultats ne suivent pas. Ils ont appelé à la mise en place d'une vision stratégique du sport en général qui est en nette régression. Ils ont surtout insisté sur la question des investissements colossaux qui sont injectés dans le secteur du sport, notamment dans le football, sans résultats positifs. Le ministre a quant à lui tenu à préciser que la problématique ne réside pas dans les moyens. Il a pointé du doigt l'absence d'une vision stratégique dans chaque discipline sportive, la faiblesse de l'encadrement, des insuffisances au niveau du système de détection des compétences, l'absence d'un système d'évaluation et la faiblesse de 'encadrement médical. Tout le monde est responsable et personne n'est responsable de rien. Combien de fois, a-t-on pointé du doigt la marginalisation du sport scolaire et universitaire. Pour y remédier, le ministère a proposé une série de mesures. Le ministre a suggéré la mise en place d'une commission tripartite composée des ministères de la Jeunesse et des Sports, de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur pour s'occuper, dès cette rentrée, de la promotion du sport dans les écoles et dans les universités. Il s'agit aussi de mettre en place un système efficace de détection des compétences à travers le territoire national, mettant l'accent sur le sud algérien. Une attention particulière sera accordée aux sports collectifs et individuels dans lesquels l'Algérie a connu ses moments de gloire, notamment l'athlétisme et le handball. L'Etat affirme que les responsables du secteur sportif doivent mettre en place un plan d'urgence pour faire renaître l'éclat du sport dans le pays. A. R.