A. Lemili Il aura fallu pour les organisateurs de la rencontre déplacer vers une plus grande salle les invités pour répondre à l'important nombre de personnes qui ont tenu à marquer de leur présence la commémoration du 17e anniversaire de la disparition d'Abdelhak Benhamouda. La rencontre s'est tenue à hauteur de la Maison des syndicats et devrait s'étaler sur deux jours à partir d'hier. Entamée dans la matinée par une table ronde avec les interventions de quelques compagnons de lutte et militantisme du défunt, la manifestation continuera en cours d'après-midi par un tournoi sportif et prendra fin aujourd'hui par une marche qui démarrera à partir du bâtiment syndical jusqu'au cimetière, où la délégation se recueillera en souvenir des martyrs tombés au nom de la cause nationale, de la lutte syndicale et pour la survie du pays quand les hordes terroristes y ont semé la mort. Préalablement à la table ronde, B. Rahma, président de la commission exécutive de préparation du congrès de wilaya, a tenu à évoquer son compagnonnage avec le défunt, mais s'est également appesanti, d'une part, sur les acquis de l'Union générale des travailleurs algériens durant les années glorieuses et, d'autre part, sur la période de déshérence qui les a suivies notamment au lendemain du krach économique de l'année 1986, les réformes engagées à partir de 1989, les exigences drastiques du FMI, l'ignominie du programme d'ajustement structurel et forcément du démantèlement programmé de l'appareil de production industriel national. Une série d'évènements externes qui ont plongé le pays dans la récession avec la fermeture de centaines d'entreprises et la privatisation d'autres, mettant ainsi au chômage forcé des milliers de travailleurs. Dans le même ordre d'idées, l'orateur stipendiera l'expérience de l'usine de sidérurgie d'El Hadjar «bradée au profit du capital», comme il dénoncera «la liquidation d'un fleuron local de l'industrie, en l'occurrence la Comamo, au motif de difficultés financières alors que dans la réalité il ne s'agissait que d'un règlement de comptes entre individus autour d'intérêts sordides personnels». «Les temps sont heureusement en train de changer et je vous en donnerais pour preuve la prochaine réhabilitation d'une trentaine d'entreprises, dont l'ex-Sntv qui bénéficiera d'une flotte de quarante nouveaux bus au cours du premier semestre 2014 et donc l'opportunité de créer au moins deux cents emplois, Er-Riad, Enmtp... les dettes des entreprises en question ont déjà été effacées.» Il endossera cette embellie annoncée au crédit de l'Ugta considérant qu'il «ne peut, malgré la multiplication de syndicats, exister de syndicalisme sans l'Union générale des travailleurs algériens. L'Algérie serait littéralement en panne si tel n'était pas le cas», affirmera le président de la commission exécutive de préparation du congrès de wilaya. Egratignant dans la foulée «ce journaliste qui parle d'une campagne électorale que j'ai entrepris depuis quelque temps. Sachez que je n'aspire à rien sauf à redonner à cette ville et surtout à cette union de wilaya de l'Ugta son titre de bastion du syndicalisme qui a donné au pays ce qu'il y a eu de meilleur en matière d'hommes rompus aux luttes ouvrières en les circonstances et la construction nationale en d'autres. Je citerai nos modèles, en l'occurrence Benikous, Demène Debbih, Djemame et bien entendu Abdelhak Benhamouda, tous émanation de l'union locale centre». Au cours de la rencontre, l'absence des représentants de la famille du défunt était excusée dans la mesure où ces derniers seraient honorés le lendemain (aujourd'hui. Ndlr) à hauteur de la centrale syndicale. A. L.