C'est dans un cadre intime et syndical que le siège de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) de la wilaya de Constantine a embrassé la 8e commémoration vouée à la tragique disparition de Abdelhak Benhamouda. Etrenné par l'inauguration d'une exposition photo retraçant le prestigieux parcours du leader, le rendez-vous était on ne peut plus favorable aux retrouvailles entre vétérans et militants de même obédience, qui embarqueront pour un voyage dans le temps et l'évocation des souvenirs. Seule ombre dans le tableau, le dénigrement dans les coulisses et à mi-voix, du détachement affiché par l'entité syndicale qui, rappelons-le, avait défrayé la chronique, faisant ainsi l'objet d'une violente critique, en ne se substituant pas partie civile lors du procès et jusqu'à la récente prononciation du jugement de peine capitale par contumace contre les cinq assassins de l'ancien secrétaire général de l'UGTA. Outre cela, le programme concocté s'achemina dans le même esprit de mémoire avec des projections vidéo assorties de communications, qui traduisent les témoignages des compagnons du défunt, notamment par la présence de H. Djemmam, ancien militant syndical, actuellement secrétaire général de la Confédération internationale des syndicats arabes (CISA), qui a fait le déplacement depuis Damas pour rendre hommage, via un discours élogieux, à celui qui a consacré sa vie aux valeurs de la démocratie et des fondements de la République. Pour la rétrospective, Abdelhak Benhamouda est né le 12 décembre 1944 à Constantine, ses premiers pas dans le monde du syndicalisme remontent à son adhésion au syndicat de l'Union des travailleurs de l'éducation et de la culture en 1972, pour s'illustrer et gravir les échelons jusqu'à diriger en 1990 l'UGTA, réélu pour un second mandat comme secrétaire général, il échappe à un premier attentat en 1992. Le 28 janvier 1997, il sera assassiné dans l'aire du parking de la Maison du peuple à Alger.
