Le Centre des conventions d'Oran accueillera, du 17 au 20 février prochain, le Salon international des transports, de la logistique et de la mobilité «Algeria infrastructure 2014». Organisé par Symbiose-Communication-Environnement et GreenOrbis International, en partenariat avec la Chambre de commerce et d'industrie de Paris-Ile de France (Ccip) et en collaboration avec le Sitl (Salon international des transports et de la logistique, Reed Expositions France), «Algeria infrastructure 2014» regroupera, sur 14 000 m2, pas moins de 300 exposants, précisent les organisateurs qui s'attendent à recevoir 15 000 visiteurs. «L'exposition présentera une large palette de technologies adaptées aux investissements en Algérie : fournisseurs et distributeurs d'équipements et prestataires de services dans les différents domaines du transport et des infrastructures», soulignent-ils sur leur site web. L'offre internationale se distingue par la présence de quatre pavillons, à savoir l'Espagne, la France, la Turquie et les Pays-Bas, présentant ainsi un savoir-faire et des innovations dans le secteur. «Une présence dynamique qui illustre l'intérêt constant des acteurs internationaux pour l'Algérie», tiennent encore à souligner les organisateurs. Le salon qui se veut aussi un lieu d'échanges et de débats, rassemblera des professionnels afin de débattre et d'échanger sur des problématiques liées au secteur des transports. Les thèmes, déterminés lors des séminaires, seront axés sur la mobilité urbaine, les transports maritimes, aériens, terrestres et ferroviaires. Des ateliers techniques, ouverts sur l'avenir et dédiés à l'actualité des secteurs des transports, seront également proposés par les exposants afin de présenter leurs savoir-faire et innovations. Cette manifestation répond aux investissements consentis durant ces dernières années dans le secteur, d'où le choix du thème «Le Salon au service de l'économie». A ce propos, les organisateurs tiennent à rappeler que plus de 3 000 milliards de dinars, soit environ 40 milliards de dollars, ont été consacrés aux infrastructures routières, ferroviaires, portuaires et aéroportuaires depuis 1999. Ces investissements représentent chaque année près de 3% du produit intérieur brut (PIB). Une enveloppe globale de plus de 4 800 milliards de dinars sera affectée au secteur des transports en Algérie sur 5 ans, soit 47 milliards d'euros. Aux horizons 2016 et 2017, le réseau des lignes ferroviaires atteindra 12 000 kilomètres, à la faveur des projets destinés au secteur. L'Algérie prévoit de multiplier par 3 son réseau ferré en 15 ans, pour parvenir à 10 000 km (3 200 km actuellement) de voies ferrées. La plus grosse partie des 47 milliards de dollars réservés aux transports sera consacrée au développement du rail. L'Etat a également dégagé une enveloppe de 160 millions d'euros pour doter les différents ports nationaux d'un nouveau système de gestion de la sécurité maritime et portuaire et d'échange d'informations. Entre 2000 et 2012, 19 infrastructures portuaires (ports de commerce et de pêche) et 4 plateformes aéroportuaires (aérodromes et pistes d'atterrissage) ont été construites, répondant ainsi aux plans quinquennaux 2001-2005, et 2005-2009, en plus de l'actuel plan 2010-2014. Actuellement, le littoral national compte 51 infrastructures maritimes, dont 11 ports de commerce, 2 ports pétroliers, 41 ports de pêche et un port de plaisance. Au chapitre du transport aérien, l'accent est mis sur le programme de modernisation et de réhabilitation des aéroports du pays, comme ceux d'Alger, Houari-Boumediène, de Tlemcen, réceptionné depuis deux ans, de Jijel, d'El Goléa et de Ghardaïa. Les aéroports ouverts à la circulation aéronautique civile sont de 32 plateformes. Une enveloppe de 580 millions d'euros a été allouée pour le renouvellement de la flotte d'Air Algérie pour la période de 2012-2016. L'objectif de l'opération est de lui permettre d'arracher des parts de marché, notamment reconquérir l'Afrique. Alger aura une nouvelle aérogare internationale en 2018, d'une capacité de 10 millions de passagers/an, d'un coût prévisionnel de 33 milliards de dinars (317 millions d'euros). Une enveloppe de 2,15 milliards de dinars (21 millions d'euros) a été débloquée pour le renforcement de l'aérodrome international Zaraitine d'In Amenas, dans la wilaya d'Illizi. L'opération de jumelage entre l'Algérie et l'Espagne en matière de sécurité aérienne civile, devrait permettre au pays d'améliorer ses performances dans ce domaine. Cette opération devrait contribuer à l'augmentation du taux de mise en place du Plan national de sécurité (PNS), relatif à la sécurité aérienne, de 42% actuellement à la moyenne mondiale qui est de 60%, d'ici à 2017. Concernant le transport urbain, les organisateurs dénombrent les projets structurants en voie de réalisation, tels que la mise en service à Alger de la ligne de métro Grande Poste-Place des Martyrs, prévue pour le premier semestre de 2015, et ce, sur 1,7 km. Le futur métro d'Oran, lui permettra un trafic d'environ 32 000 passagers par jour. Le coût de ce projet est estimé à près de 138 milliards de dinars (1, 324 milliard d'euros). Des projets de tramways sont sur le point d'être entamés de «manière progressive» dans les wilayas d'Annaba, de Sétif, de Ouargla, de Batna, de Mostaganem et de Sidi Bel Abbès, tandis que pour la ville de Biskra, les études de faisabilité sont en cours. Un avis d'appel d'offres national et international restreint, portant sur la réalisation des travaux de l'extension de la première ligne du tramway de Constantine, a été récemment lancé par l'Entreprise du métro d'Alger (EMA). Le futur tramway d'Ouargla couvrira, une fois opérationnel en 2015, une distance de 13,2 km, jalonnée de 23 stations. Il est prévu aussi la réalisation de 5 télécabines à Alger, à Constantine, à Béni-Saf et à Béjaïa. Et c'est dans ce contexte économique que le salon «Algeria Infrastructure» se tiendra prochainement à Oran pour présenter tous ces projets structurants et, pourquoi pas, profiter de l'occasion pour réaliser des partenariats avec les firmes internationales. B. A.