Le projet de programme du gouvernement, en débat à l'APN, met en exergue le caractère "hautement stratégique" des infrastructures des travaux publics et de transports, existants ou en projet, et souligne qu'ils auront droit à une attention particulière. Ainsi, pour ce qui est du département de M. Amar Ghoul, il est attendu la réalisation d'un réseau moderne et structurant dans le cadre de la mise en œuvre des grandes options d'aménagement du territoire, la sauvegarde et la modernisation du réseau existant et son adaptation aux besoins de l'économie et des citoyens. D'ailleurs, une stratégie de développement s'articulant autour de trois opérations d'envergure est prévue. Elle porte, cependant, sur le rattrapage des retards accumulés dans la réalisation des projets étudiés et non exécutés faute de dotations budgétaires, et de la mise à niveau sur tous les plans pour atteindre les normes de qualité et de performance requises par les engagements internationaux de l'Algérie. Il est question, aussi, de développer et moderniser le secteur des travaux publics et ce à travers l'introduction de nouveaux systèmes de gestion et d'investissement. Cela dit, cela nécessitera l'adoption d'outils modernes de planification tels que le schéma directeur routier et autoroutier, le schéma directeur des infrastructures aéroportuaires et le schéma directeur des infrastructures maritimes. Ledit programme sera accompagné par un encadrement législatif et réglementaire visant la modernisation de l'administration et l'amélioration de l'efficacité opérationnelle de ses services mais aussi par une politique globale de formation, de recherche appliquée et d'information. Pour ce qui est du secteur des transports, le programme s'étalera sur la modernisation et la densification du réseau ferroviaire. Toutefois, le gouvernement prévoit l'introduction de nouveaux modes de transports urbains de masse tels que les trains de banlieues, le métro, les tramways et les téléphériques, la construction de gares routières au niveau des chefs-lieux de wilayas, ainsi que la création d'entreprises de transport urbain au niveau de treize wilayas. Notons que le programme ferroviaire engagé a nécessité la mobilisation d'une enveloppe totalisant un montant global de 1 300 milliards de dinars. Le réseau ferroviaire actuel, d'un linéaire de 3 200 km, atteindra une longueur de plus de 4 500 km intégralement modernisés selon les normes internationales. La modernisation de la gestion, le contrôle de l'espace aérien et la mise à niveau des infrastructures et des équipements aéroportuaires et portuaires, figure parmi les priorités afin développer le transport aérien domestique. Pour cela, le gouvernement souligne dans son programme sa volonté d'approfondir les réformes institutionnelles pour désengager l'Etat du rôle d'opérateur direct, démonopoliser les activités de transport, développer une saine concurrence entre les opérateurs et créer les conditions favorables à la promotion de l'investissement privé. Et l'efficacité dans la gestion des infrastructures, dont le caractère public de la propriété sera garanti, constitue une priorité absolue et sera assurée notamment à travers la concession , les contrats de gestion et autres formes de délégation de service public. Synthèse Nassima Bensalem