De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Les hospitalo–universitaires de Constantine n'ont pas digéré les promesses émanant du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique quant à la prise en charge les revendications socioprofessionnelles du secteur. «Ce ne sont que des paroles en l'air lancées par la tutelle, rien de concret n'a été entériné», martèlent les médecins décidés à ne pas suspendre le mouvement de débrayage enclenché la semaine dernière, paralysant tous les campus de l'enseignement médical. Hier, le Syndicat des maîtres assistants en sciences médicales a tenu une assemblée générale au cours de laquelle il a été convenu de poursuivre le mouvement de protestation. «Nous cherchons du concret. Il n'y a point de place pour les paroles sans lendemain», soutiennent les grévistes dont l'AG a été sanctionnée par un seul mot d'ordre «boycotter les cours» et attendre le 17 janvier qui verra l'entrée des autres syndicats de la santé publique dans le mouvement de grève. A priori, la missive adressée par le SNMASM au ministère le 28 décembre dernier semble avoir eu un premier impact sur l'enjeu de cette crise qui n'est pas sans conséquence sur le cursus, d'autant que la paralysie en matière de soins se profile à l'horizon si la tutelle ne parvenait pas à sortir sa carte persuasive, notamment dans sa dernière plate-forme, dont «le décret exécutif». Cela étant, l'étude des propositions de tous les points garantis par la tutelle, allant de la bonification au régime indemnitaire, estimée acceptable par la corporation mais désormais superflue quand il s'agit d'évoquer en fin du consensus «l'étude de tous les points garantis par la tutelle», sera effectuée par des parties compétentes. C'est pourquoi les blouses blanches craignent un retour à la case de départ, une appréhension qu'ils matérialisent en recourant à la grève, diront-elles, en attendant un noir sur blanc assez visible.