Le ministre de l'Enseignement supérieur tente de calmer les enseignants hospitalo-universitaires. A la veille de l'assemblée générale des deux syndicats (SNPDSM et SNMASM) devant être organisée aujourd'hui à Alger, le premier responsable de la tutelle, Rachid Harraoubia, réitère l'engagement de son département à prendre en charge leurs doléances. Dans un communiqué rendu public, jeudi dernier, le ministre réaffirme « sa disponibilité à prendre en charge les revendications socioprofessionnelles des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires ». Rappelant la réunion qui s'est tenue mardi dernier au siège de son ministère, M. Harraoubia invite les hospitalo-universitaires à reprendre les réunions du groupe de travail mixte installé le 4 juin 2008. Un groupe qui est, précise le communiqué, chargé d'élaborer des propositions entrant dans le cadre du régime indemnitaire des enseignants chercheurs, y compris les hospitalo-universitaires. La réunion de mardi dernier, rappelons-le, « n'a pas donné des résultats satisfaisants pour les représentants des syndicats ». Selon le secrétaire général du syndicat national des professeurs et docents en sciences médicales, Nasser Djidjelli, cette réunion s'est terminée en queue de poisson. Les responsables du ministère, a-t-il affirmé, « ont campé sur leurs positions et ils n'ont fait aucune proposition concrète pour satisfaire les revendications des enseignants ». « Les deux syndicats ont soulevé d'autres points que le secteur a pris l'engagement de prendre en charge, conformément à la réglementation en vigueur, notamment le versement de la prime de soutenance de thèse de doctorat ainsi que la question des projets de recherche », rappelle le communiqué du ministère. A ce sujet, la tutelle, lit-on encore dans le même communiqué, « a réaffirmé son total engagement à veiller à l'amélioration constante et régulière des conditions de travail pédagogique et scientifique des universitaires ». Toujours dans le cadre de cette tentative visant à contenir la colère des syndicats du secteur de la santé, une autre réunion s'est tenue également mercredi dernier. Une réunion présidée par les ministres de l'Enseignement supérieur et celui de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. « Cette rencontre a permis à toutes les parties de passer en revue les doléances des deux syndicats hospitalo-universitaires, en rapport avec leurs activités de santé et en particulier la question de la rétribution des activités de santé allouée par le ministère de la Santé aux enseignants hospitalo-universitaires au titre des prestations de santé », souligne encore la même source. Pour cette revendication, un autre groupe de travail mixte a été également mis en place et il sera chargé, indique le même communiqué, de confectionner un texte réglementaire qui régira cette rétribution. « Cela dans les plus brefs délais », précise encore le communiqué. « Pour les autres doléances soulevées, il a été convenu d'instaurer et d'activer un groupe mixte de réflexion et de concertation entre les deux départements ministériels et les représentants des deux partenaires sociaux », ajoute le document du ministère de l'Enseignement. Mais ces promesses n'ont pas convaincu pour le moment des représentants des syndicats de la santé. Pour montrer son mécontentement, la coordination des syndicats du secteur de la Santé publique ont appelé à une grève de cinq jours. Une grève qui sera entamée à partir du 17 janvier. Un sit-in des syndicalistes sera également organisé le 21 janvier au niveau du CHU Mustapha Bacha. La colère des praticiens de la santé est loin d'être contenue.