705 crimes (dont 93 passibles du code pénal, et 612 délits) ont été pris en charge par les unités du groupement de gendarmerie de Blida durant l'année 2008. C'est ce qu'a révélé, hier, le commandant du groupement de gendarmerie de Blida, au cours d'un point de presse durant lequel le bilan des activités de sa structure, durant l'exercice écoulé, a été présenté. Un rapide coup d'œil sur les statistiques présentées permet de dire que les crimes commis contre les propriétés privées ont été les plus nombreux (près de 42%), suivis de ceux commis à l'encontre des personnes. D'emblée, l'orateur insistera sur le fait que, comparativement à l'année 2007, le taux de criminalité a augmenté de près de 30% durant l'année 2008, ce qui a conduit à l'arrestation de 1 133 personnes, dont 532 ont été placées sous mandat de dépôt. L'intervenant imputera cet état de fait au phénomène du chômage (notamment en milieu juvénile), à la déperdition scolaire et au non-retour des habitants des zones rurales à leurs habitations, «en dépit de la nette amélioration des conditions sécuritaires», tiendra à souligner l'officier. S'intéressant au crime organisé, le commandant du groupement de gendarmerie de Blida mettra en exergue le fait qu'au cours de l'année qui vient de s'achever, 11 affaires liées à l'émigration clandestine ont été élucidées. Cela a conduit à l'arrestation de 13 ressortissants étrangers (4 Syriens, 3 Maliens, 2 Camerounais, 2 Nigériens, 1 Marocain et 1 Egyptien), dont 12 ont été placés sous mandat de dépôt au moment où une personne a été acquittée. Au sujet de la drogue (kif traité, résine de cannabis et psychotropes), 80 affaires ont été, durant le même laps de temps, prises en charge par les éléments du groupement de gendarmerie de Blida. Partant du postulat selon lequel la région de Blida est une région de transit par excellence, les gendarmes ont redoublé de vigilance. Dans ce cadre, le fait saillant de cette activité consiste en la saisie de 51 kg de kif. S'agissant du volet inhérent aux infractions commises dans le cadre de la circulation routière, ces dernières ont atteint 101 653, soit le double de celui établi durant l'année 2007, laquelle a enregistré 56 219 infractions. Les dépassements dangereux, le refus de priorité et le non-respect du code de la route sont les infractions les plus fréquentes. Dans ce cadre, le conférencier reprochera au conducteur algérien l'absence d'une culture de la conduite, sachant pertinemment qu'avant d'aspirer à être un bon conducteur, il faut d'abord savoir se conduire. «Nous ne pouvons tout de même pas mettre un gendarme à chaque coin de rue. La conscience de l'automobiliste est interpellée. Il faut que les gens sachent qu'un bon conducteur n'est pas celui qui appuie sur l'accélérateur. C'est la condition sine qua non si l'on veut réduire l'hécatombe que connaissent chaque année nos routes», fera-t-il observer, non sans annoncer que, durant l'année 2008, 58 personnes sont décédées suite à des accidents de la circulation routière. La RN4 demeure la plus meurtrière dans la mesure où elle connaît une importante activité. B. L.