Le réaménagement de la zone industrielle Rouiba-Réghaïa, l'un des plus importants sites industriels du pays, tarde à voir le jour, le cahier des charges portant son étude et sa réalisation étant toujours au niveau de la commission intersectorielle des marchés publics. Ces propos émanent du directeur de l'industrie de la wilaya. Selon, M. Hamou Benabdallah, «le cahier des charges portant étude et réalisation du réaménagement de la zone industrielle Rouiba-Réghaïa est au niveau de la commission intersectorielle des marchés publics pour son approbation». Il a rappelé qu'un appel d'offres national et international portant étude et réalisation des travaux de réaménagement de cette zone industrielle, a été déclaré «infructueux à cause d'absence de soumissionnaires». «Nous étions obligés de revoir les clauses du cahier des charges en supprimant certaines exigences et quelques travaux. Après son adoption par la commission intersectorielle des marchés publics, un autre appel d'offres national et international sera lancé», a-t-il expliqué. Le premier cahier des charges relatif au plan de modernisation du site avait été élaboré par un comité, regroupant notamment des représentants d'entreprises publiques et privées opérant dans la zone gérée par Gestimal ainsi que le directeur de l'industrie de la wilaya d'Alger. Le plan de modernisation de la zone industrielle Rouiba-Réghaïa porte sur la réalisation de services d'appui aux entreprises (bureaux de douane, de banques, d'assurances, services des impôts...), des lieux de restauration, de parking et d'un nouveau plan de circulation, avait déclaré l'ancien ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Cherif Rahmani, lors d'une visite au site en mars 2013. M. Rahmani avait appelé les entreprises et opérateurs économiques de la zone industrielle Rouiba-Réghaïa à s'impliquer dans le plan de modernisation de cette zone d'activités. Cet appel a été renouvelé mardi par le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh. Lors d'une rencontre au siège de la Société nationale des véhicules industriels (Snvi), M. Zoukh a appelé les chefs d'entreprise publiques et privées opérant dans cette plateforme industrielle à s'impliquer dans le projet de son réaménagement. «Les gros travaux de réaménagement sont à la charge de l'Etat (...) J'invite les industriels à commencer les travaux de réhabilitation, notamment en matière d'hygiène et de propreté», a-t-il dit. L'absence de traitement des eaux industrielles polluantes rejetées dans les oueds, l'anarchie dans la signalisation et l'incompatibilité de certaines activités industrielles sont les principales contraintes qui caractérisent la gestion du site, a résumé M. Benabdallah. Créé dans les années 1960, la zone industrielle de Rouiba-Réghaïa s'étend sur une superficie de 1 000 hectares et abrite 242 entreprises (163 privées et 79 publiques), qui font travailler 27 000 personnes, a-t-il précisé. R. E.