La grève de l'éducation nationale se poursuit encore aujourd'hui à l'initiative des deux syndicats Unpef (Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation) et Cnapeste (Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique élargi). L'Unpef, pour la troisième semaine consécutive, et le Cnapeste, pour la deuxième. Quant au Snapest (Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique), lui fait un arrêt aujourd'hui. C'est qu'initialement déjà, il a décidé de quatre jours (dimanche, lundi, mardi et mercredi). La décision de poursuivre l'action protestataire ou de l'arrêter sinon la suspendre sera discutée samedi. «Nous n'avons rien décidé encore. Les avis sont mitigés. Une réunion du conseil national du syndicat aura lieu ce samedi pour débattre de la question», indique Meziane Meriane, le porte-parole du Snapest qui, rappelons-le, avait quitté la réunion syndicats-ministère, mardi dernier, au siège du département ministériel, en présence d'un représentant de la Fonction publique, au moment où elle allait commencer. Les deux premiers responsables du Cnapeste et de l'Unpef, en l'occurrence Nouar Larbi et Sadek Dziri, n'étaient pas présents, non plus, à cette rencontre. Des membres de leurs bureaux nationaux respectifs y sont restés. La réunion s'est terminée à 15h30mn. Elle n'avait débuté qu'aux environs de 12h30mn. Un PV a été soumis à signature mais aucun des syndicats en grève n'y a apposé sa signature. «Cette réunion est une mascarade. Nous ne leur avons rien demandé d'autre que de respecter leurs engagements passés. Nous dénonçons les agissements du ministre. Ses menaces et ses intimidations. Nous sommes là pour dire au ministre que l'enseignant a sa dignité et il tient à la préserver quelle que soient les contraintes», a affirmé un enseignant du Cnapest lors d'un sit-in organisé hier devant l'académie d'Alger-Est. Et le même enseignant de poursuivre : «L'école allait-elle mieux avant cette grève?» Manière de dire que le problème n'est pas dans la protestation des enseignants même si certains parlent d'ores et déjà d'une année blanche mais plutôt dans le fondement même de l'école. «Nous voulons une véritable école, pas une école de façade. La tutelle est en train d'agir de façon à maintenir une stabilité précaire. Il faut que tout cela s'arrête une bonne fois pour toutes. Aujourd'hui, nous sommes critiqués mais demain nos efforts seront reconnus.» D'autres sit-in du Cnapeste ont eu lieu, hier matin, devant les directions de l'éducation des différentes wilayas du pays. Pour l'Unpef, rien n'est décidé encore : «Une réunion du bureau national de l'Unpef aura lieu ce week-end. La question de poursuite ou d'arrêt de la grève sera tranchée avant dimanche», a indiqué Sadek Dziri, le porte-parole de cette organisation autonome, présente notamment dans le primaire et le moyen. K. M.