Le candidat à l'élection présidentielle du 17 avril 2014, Ali Benflis, a levé un coin de voile sur son programme électoral en affirmant qu'il prône une démarche consensuelle, pouvoir-partis et tous les acteurs de la société, pour «bâtir l'Algérie dont rêvaient tous les novembristes». Lors d'une rencontre à Ben Aknoun, avec un comité de soutien constitué autour du président du FNL, Mohamed Zerrouki, et Tarek Yahiaoui, et en présence de l'ancienne star du football des années 80 Ali Bencheikh, le candidat indépendant Ali Benflis a indiqué que son programme pour la prochaine élection présidentielle vise à «bâtir un Etat fort, débout et redouté, ayant pour fondement la déclaration du 1er novembre 1954». Le candidat malheureux à l'élection présidentielle de 2004 a affirmé avoir étudié profondément, durant toute une décennie, la question de comment évoluer vers une étape dans la construction du pays. Il a, ainsi, énoncé sa conception du changement qui repose, sur une démarche consensuelle. «Le changement pacifique et consensuel est le plus réussi et le plus utile», a-t-il estimé, en s'engageant à l'«appliquer à tous les domaines», s'il réussit à se faire élire président. Ali Benflis, a expliqué, ensuite, que sa démarche s'éloigne de l'invective et est fondée sur «la culture de l'Etat». «Nous n'insultons personne, nous n'invectivons personne. Et, on assume notre passé avec tous ses aspects positifs ou négatifs», a-t-il affirmé. Son postulat se résume en l'équation suivante : «Si les Algériens s'entendent sur le constat, au sujet de l'existence d'une crise multidimensionnelle, ou constitutionnelle, ils divergent sur la manière de la régler.» Ainsi, concernant la Constitution, il a estimé qu'elle ne doit être ni l'émanation de l'opposition toute seule, car elle ne peut réussir, ni du pouvoir, elle ne fera pas long feu. Selon lui, «un consensus est nécessaire entre le pouvoir et l'opposition dans toutes ses couleurs politiques et sensibilités», pour aboutir à «l'acte fondamental qui réglemente les institutions dans le pays». Ce n'est qu'après que, pouvoir, opposition et tous les acteurs politiques iront à la rencontre du peuple pour l'exhorter à voter sur le document, élaboré d'un commun accord de toutes les parties. La même solution est préconisée, s'agissant de l'orientation économique du pays, le système de santé ou autre, qui s'inscriront désormais dans l'orientation générale. De cette façon, considère-t-il, la démocratie accomplira des pas importants et deviendra réelle, tout autant que le seront les partis et les représentants du mouvement associatif. En livrant brièvement un des axes fondamentaux de son programme, Ali Benflis a indiqué qu'il vise à rassembler les Algériens autour de 5 à 6 objectifs, afin de «réaliser un vœu cher aux architectes du 1er Novembre : bâtir un Etat démocratique et populaire dans le cadre des principes islamiques». «C'est ce rêve qu'il faudra que nous réalisions, pour atteindre le développement et la prospérité de l'Algérie», a-t-il indiqué, avant de souligner, «la victoire sera de notre côté, car nous œuvrons pour l'intérêt de l'Algérie. Nous ne sommes mus, ni par des ambitions personnelles, ni par un esprit de vengeance, mais par l'objectif de rassembler les Algériens pour l'intérêt de tous». La parole est donnée au chef du parti FNL, qui a expliqué les motivations de son soutien à la candidature de Ali Benflis, en soulignant sa conviction : «Cet homme courageux» qu'il a connu depuis 1989, est celui qui sera à même de «mener l'Algérie à bon port». A. R.