Le représentant du gouvernement qui a reconnu, hier, en marge de la signature de conventions de jumelage entre des établissements hospitaliers du Sud, des Hauts-Plateaux et des centres hospitalo-universitaires (CHU) du Nord, qu'il existait «un réel problème de radiothérapie en Algérie», a annoncé que les hôpitaux de plusieurs régions du pays seront dotés, d'ici la fin de l'année, de plusieurs accélérateurs, pour pouvoir accueillir l'ensemble des malades atteints de cancer. Le ministre a fait savoir, à ce propos, que les hôpitaux de Batna et de Sétif seront dotés de deux accélérateurs chacun et que l'hôpital d'Oran s'équipera également d'un accélérateur, prochainement. Un service d'oncologie médicale sera ouvert dans chaque établissement hospitalier de l'ensemble du territoire national dans le but de décharger les hôpitaux de la capitale, a indiqué le ministre. Ces nouveaux centres vont permettre, comme l'a indiqué le ministre, de réduire les délais pour les rendez-vous en radiothérapie qui «seront écourtés à deux semaines à partir du mois de juin 2014». Le ministre s'est engagé, par ailleurs, à prendre en charge les revendications des corps communs de la santé. A ce propos, il est à indiquer que les manipulateurs des accélérateurs de radiothérapie du Centre Pierre et Marie Curie (Cpmc) de l'hôpital Mustapha Pacha, ont repris leur travail hier après avoir observé la veille une journée de protestation en raison de la non prise en charge de leurs revendications. Pour rappel, les requêtes de ce corps sont liées à la révision de leur statut, à l'octroi d'indemnités (prime de 12 000 DA par mois, pour les travailleurs de nuit) et à la titularisation des contractuels. Les grévistes du Cpmc ont décidé de rejoindre leur poste après l'engagement de l'administration à étudier leurs doléances. A préciser que la journée de protestation observée par les travailleurs de la radiothérapie a été très perturbante. Le chef de service sénologie du Cpmc, Ahmed Bendib, n'a d'ailleurs pas manqué de la qualifier de «dramatique pour les malades». Il a rappelé que la radiothérapie est déjà un «réel problème» pour les malades souffrant de cancer, ajoutant que cette grève n'a fait qu'empirer la situation. Le Pr Bendib a souligné que le Cpmc accueille des malades venant des quatre coins du pays et que le décalage de rendez-vous en radiothérapie «accentue davantage leur calvaire». Enfin le chef de service oncologie au Cpmc, le Pr Kamel Bouzid, a reconnu pour sa part, la surcharge au niveau du centre (150 malades par jour) qui rend le travail des manipulateurs très pénible. H. Y.