Laksaci rappelle que leur niveau avait fléchi à 189,7 milliards de dollars à fin juin 2013, sous l'effet du déficit de la balance courante au second trimestre avant de se hisser à 191,8 milliards à fin septembre 2013. Pour le Gouverneur de la BA, «si la progression des réserves a été faible comparativement aux années 2011 et 2012, la position financière extérieure de l'Algérie reste solide», appuyée par un niveau historiquement bas de la dette extérieure (3,3 milliards de dollars à fin décembre 2013). Cette faible amélioration a concerné également la balance des paiements extérieurs globale qui a clôturé l'année 2013 avec un excédent de seulement 0,13 milliard de dollars, soit un quasi équilibre après les importants excédents de 2012 et 2011 de respectivement 12 et 20 milliards. Cette tendance, aux yeux du Gouverneur de la BA, reste néanmoins très faible. Il relève dans ce sens que ce fort amenuisement interpelle sous l'angle de la capacité d'exportations d'hydrocarbures en volume, outre la faiblesse des exportations hors hydrocarbures, dont les efforts de promotion «ne semblent pas produire pleinement leurs effets». «L'évolution de la balance extérieure courante au cours de l'année de référence confirme la vulnérabilité de la balance des paiements extérieurs à toute contre- performance des exportations des hydrocarbures», détaille le Gouverneur de la BA. Ainsi, le prix moyen mensuel a fluctué entre 101 et 115 dollars/baril en 2013. En conséquence, et sous l'effet d'un fort recul de 7% des quantités d'hydrocarbures exportées, les exportations du pétrole se sont contractées de 10,2% au cours de l'année 2013. En valeur, elles se sont établies à 63 milliards de dollars en 2013. Les exportations hors hydrocarbures qui restent toujours marginales ont été estimées à 1,1 milliard de dollars durant la même période. En revanche, les importations de biens ont progressé de 6,9% au cours de 2013, atteignant 55 milliards de dollars contre 51 milliards en 2012. L'analyse de la structure des importations, explique Laksaci, indique que les importations des biens d'équipements industriels occupent le premier rang avec 27% et en hausse de 18% par rapport à 2012. Ce groupe a également contribué à hauteur de 68% à l'augmentation du total des importations. Pour les crédits à l'économie, l'année 2013 a enregistré un record en la matière. Ainsi, les crédits bancaires à l'économie ont atteint plus de 5 150 milliards de dinars à fin 2013, contre 4 280 à fin 2012. Les crédits accordés aux entreprises privées ont représenté 2 366 milliards de dinars contre 1 940 à fin 2012. Laksaci explique sur ce point que cette croissance positive est tirée par le dynamisme des crédits à moyen et long terme dont la part relative a atteint 72% à fin juin 2013. Ce qui traduit aussi, ajoute le patron de la BA, l'amélioration de la structure et des conditions de financements. Pour le taux d'inflation, Laksaci a annoncé sa baisse à son plus bas niveau depuis 2007 soit 3,26%. Il explique qu'après avoir émergé en 2012 avec une acuité particulière, le phénomène inflationniste a entamé en 2013 une décélération pour passer de 8,07% en mars 2013 à 6,59% à juin et 5,32% à septembre. Enfin pour la valeur de la monnaie nationale, le Gouverneur a estimé que le dinar a connu une appréciation de 4% par rapport au dollar au troisième trimestre de 2013. Une évolution à mettre en relation avec l'excédent de la balance courante au quatrième trimestre. Toutefois, le cours de change annuel moyen du dinar contre l'euro s'est déprécié de 3,21 ù en 2013 par rapport à 2012 et ce pendant que l'euro s'est apprécié de 3,37% contre le dollar américain. Globalement, le Gouverneur estime qu'il s'agit d'une faible dépréciation comparativement à celles des monnaies de certains pays émergents. S. B. La Centrale des risques opérationnelle en octobre prochain Le Gouverneur de la Banque d'Algérie, M. Mohamed Laksaci a indiqué hier au sujet de la mise en place de la Centrale des risques, qu'elle sera opérationnelle en octobre prochain. Il s'agit pour lui d'une mesure qui concerne aussi bien la Banque d'Algérie que les banques de la place. Pour rappel, le ministère des Finances avait conditionné le retour des crédits à la consommation par la mise en place de cette centrale. Interrogé également sur l'investissement des Algériens à l'étranger, Lakasci a fait remarquer que la question est régie dans l'article 126 de la Loi sur la monnaie et le crédit. Il expliquera que les résidents «peuvent investir à l'étranger dans le cadre d'activités complémentaires et celles qui sont déjà en cours sur le territoire national». S. B.