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Sonatrach, la locomotive du développement
Un demi-siècle au service de l'économie nationale
Publié dans La Tribune le 23 - 02 - 2014

Vingt-quatre février 1971. Une date gravée dans le marbre, non pas de l'histoire de l'Algérie, mais du monde moderne. La décision de nationaliser les hydrocarbures, qui étaient aux mains de sociétés françaises, a été un coup de tonnerre qui a eu des répercussions dans le monde entier et impacté le marché international de pétrole, pour les effets qu'elle devait avoir sur les prix du baril et surtout parce qu'elle constituait un précédant qui ouvrait la voie à d'autres nationalisations dans d'autres pays encore soumis au diktat de leurs anciens colonisateurs. Cette décision historique était d'autant plus porteuse de menaces pour le nouvel ordre mondial mis en place au lendemain de la deuxième guerre mondiale que ce n'était une fanfaronnade «révolutionnaire» qu'on pouvait «gérer», mais un acte réfléchi, planifié et préparé. La Société nationale de transport et de la commercialisation des hydrocarbures qu'on connaît désormais sous son acronyme, Sonatrach, avait été crée dans cette perspective le 31 décembre 1963. Ce tour de force a été, certes, le fait du pouvoir politique d'alors, mais aussi l'œuvre de milliers de travailleurs qui ont mis leur force au service du pays et de l'édification d'une base industrielle qui lui permettrait de capitaliser sa révolution, et contribuerait à son développement.
Dés lors, le développement de Sonatrach allait se confondre avec celui du pays. Aussi, l'entreprise dont les activités portaient sur uniquement le transport et la commercialisation des hydrocarbures, devait-elle opérer une mue pour devenir une société pétrolière pouvant prendre en charge tous les segments de la filière. Ainsi, dès 1964 Sonatrach lancera la construction du premier oléoduc algérien, l'OZ1, reliant sur 805 km Haoud El Hamra à Arzew, qui sera réceptionné une année plus tard. C'est la réalisation qui signe l'entrée de Sonatrach dans une nouvelle ère, entrée que confirme le décret du 22 septembre 1966 par lequel elle devient «Société nationale pour la recherche, la production, le transport, la transformation et la commercialisation des hydrocarbures», avec toutefois le même acronyme.
La même année, le premier complexe de liquéfaction de gaz naturel, le GL4Z, d'une capacité de traitement de 1,8 milliard de m3 gaz/an est réalisé. Sonatrach s'implique dans l'amont pétrolier et crée des filiales mixtes dans les activités de géophysique et de forage. Elle participe à la découverte de nouveaux gisements dont Tin Fouyé Tabenkort (TFT), El Borma, Haoudh Berkaoui et construit de nouveaux oléoducs et gazoducs. Ces réalisations ont permis à l'entreprise de conforter sa place dans l'industrie des hydrocarbures et de prendre des participations dans le raffinage en récupérant les parts de la SN Repal dans la raffinerie d'Alger et de racheter celles détenues par le britannique BP.
En 1965, les négociations algéro-françaises pour le règlement de la question des
hydrocarbures aboutissent à la création d'une association coopérative Ascoop entre Sopefal, représentant l'Etat français, et l'Etat Algérien. «Cette étape a permis à l'Etat algérien d'élargir considérablement son champ d'activités dans la gestion des hydrocarbures du pays», indique l'historique de la Sonatrach sur le site du groupe. L'assise du groupe sera renforcée par l'augmentation, en 1966, de son capital qui passe de 40 à 400 millions de dinars. Sans plus attendre, dès l'année suivante, la Sonatrach s'investit dans la distribution et rachète les dépôts de carburants, les stations-services de BP et des réseaux de distributions des sociétés Esso et Mobil, ce qui lui a permis de conquérir 50% des parts du marché national.
Cette montée fulgurante qui sonne la fin de la mainmise des compagnies pétrolières étrangères, ne manquera pas de les faire réagir par un embargo économique, le départ de leurs personnels et l'abandon des installations, avec l'espoir que ça provoquera l'arrêt de la machine Sonatrach. Elles en auront pour leurs frais : l'Algérie nationalise tout et transfert à la Sonatrach 51% des biens, parts, actions, droits et intérêts de toutes natures, notamment 51% des intérêts miniers détenus par toute personne physique ou morale, dans les concessions d'hydrocarbures qui composent les patrimoines en Algérie des sociétés étrangères. La décision politique sera soutenue et accompagnée par l'engagement des travailleurs. La Sonatrach est bel et bien en plein essor.
Elle lance dans la réalisation d'une usine d'ammoniac, projette la construction d'un complexe de produits pétrochimiques à Skikda ainsi que l'aménagement d'un port méthanier.
Parallèlement, des gazoducs transnationaux - ce qui était un défi technologique à l'époque- sont mis en place. 1968 sera l'année de la découverte du gaz à Gassi El Adem, au sud-est de Hassi Messaoud. L'année d'après, la Sonatrach engage ses premières opérations d'exploitation pétrolière par ses propres moyens sur le champ d'El Borma. Désormais, «Sonatrach évolue comme une société intégrée à la faveur de ses découvertes de pétrole, et devient une société qui détient des réserves en hydrocarbures», un atout sur le marché pétrolier international et pour le développement de l'Algérie dont elle devient la locomotive qu'elle est toujours (33% du PIB, 98% des rentrées en devises et deux tiers du budget de l'Etat assurés par la fiscalité pétrolière). Avec le 24 février 1971, une nouvelle ère s'ouvre pour le développement de la compagnie pétrolière qui étend ses activités à l'ensemble des installations gazières et pétrolières ainsi qu'à la maîtrise de toute la chaîne des hydrocarbures. En 1977, le plan «Valorisation des hydrocarbures» (Valhyd) est lancé avec pour objectif l'accroissement des taux de production de pétrole et de gaz, la récupération des gaz associés au pétrole pour les réinjecter dans le cadre de la récupération secondaire, la production maximale de GPL et de condensat, la commercialisation du gaz naturel sous ses formes gazeuses et liquides, la substitution de produits finis au brut à l'exportation et la satisfaction des besoins du marché national en produits raffinés, pétrochimiques, engrais et matières plastiques. L'Algérie devient un grand pays pétrolier exportateur avec des infrastructures modernes. Il faudra cependant attendre la fin des années 1980 pour voir les partenariats encadrés et définis par la loi de 86-14 du 19 août 1986.
La Sonatrach s'ouvre au partenariat pour les activités de prospection, d'exploration, de recherche et de transport d'hydrocarbures. Avec l'amendement de la loi en 1991, les partenariats s'intensifient. En 1996, le gazoduc Maghreb-Europe appelé «Pedro Duran Farell» qui approvisionne l'Espagne et le Portugal via le Maroc, avec une capacité de plus de 11 milliards de m3 de gaz par an, est inauguré.
Aujourd'hui, le groupe Sonatrach affiche des chiffres qui montrent le chemin parcouru et n'ont nul besoin d'être commentés. La production de la compagnie est passée de 27 Mtep en 1964 à 188 Mtep en 2013, et les perspectives sont encore plus prometteuses.
Pour le transport, elle avait 2 oléoducs, 1 gazoduc et 1 canalisation pour le condensat. Aujourd'hui, la Sonatrach dispose de 22 systèmes de transport par canalisation, dont 21 entre oléoducs et gazoducs, y compris 3 gazoducs pour l'exportation, sont en exploitation, d'une longueur de près de 18 000 km.
La capacité de transport est passée de 24 Mtep en 1963 à 245 Mtep en 2013 pour le réseau nord, en attendant la future réalisation de deux autres grands projets intercontinentaux, le Galsi et Tsgp. Ces réalisations ont d'ailleurs permis à la Sonatrach de devenir la 1re compagnie pétrolière en Afrique et la 12e au niveau mondial. Et l'effort continue. Pour la période 2014-2018, la Sonatrach a établi un programme d'investissement de plus de 100 milliards de dollars, avec 59 milliards de dollars pour les activités amont.
H. G.


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