Une augmentation qui avoisine les 123% de plus qui ne viserait pas moins que le changement de la donne démographique des territoires. Ce n'est pas une information qui émane de l'Autorité palestinienne à Ramallah, mais bien des statistiques propres de l'Etat sioniste. Ces logements sont passés carrément de 1 133 à 2 534 logements, selon des statistiques officielles israéliennes publiées hier. La diffusion de ces statistiques intervient peu avant une rencontre à la Maison-Blanche entre Barack Obama et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, alors que le président américain a déploré «une construction dans les colonies plus agressive ces deux dernières années que depuis très longtemps». «C'est officiel, le gouvernement Netanyahu n'est engagé qu'à une chose : construire des colonies. Cela montre son manque d'engagement aux négociations», a commenté dans un communiqué l'ONG anti-colonisation La Paix Maintenant, soulignant qu'il s'agissait d'une augmentation de 123% des mises en chantier dans les colonies de Cisjordanie. Tout en soulignant le soutien américain à la sécurité d'Israël, M. Obama a prévenu dans cet entretien publié dimanche par Bloomberg que «si les Palestiniens arrivent à la conclusion qu'un Etat palestinien souverain et contigu n'est plus possible, alors notre capacité à gérer les conséquences internationales sera limitée». «Chaque année qui passe, la fenêtre pour conclure un accord de paix que puissent accepter à la fois les Israéliens et les Palestiniens se ferme», a-t-il souligné, citant la démographie, la colonisation, et la succession du président palestinien Mahmoud Abbas. Dimanche, avant de quitter Israël, M. Netanyahu, qui entretient des relations personnelles peu chaleureuses avec M. Obama, a estimé que «ces dernières années, Israël avait subi diverses pressions». «Nous les avons rejetées. Nous l'avons fait dans le passé, nous allons le faire à l'avenir», a-t-il assuré. En d'autres termes, l'Etat sioniste, fait fi du droit international. Il est vrai que ce dernier ne s'est jamais appliqué à cet Etat voyou que tous les pays «démocratiques» se plaisent à épargner quand ils ne le protègent pas. C'est dire qu'Israël ne respecte aucun engagement pris puisque rien ne le contraint à le respecter. Rappelons que les pourparlers de paix qui ont repris en juillet 2013 sous l'égide du secrétaire d'Etat américain John Kerry, sont censés déboucher d'ici la fin avril sur un «accord-cadre» traçant les grandes lignes d'un règlement définitif portant sur les questions dites de «statut final»: les frontières, les colonies, la sécurité, le statut d'Al Qods et les réfugiés palestiniens. M. S./Agences