Le Rassemblement national démocratique (RND) a réuni hier ses parlementaires ainsi que ses coordinateurs de wilayas, afin de peaufiner son plan de participation à la campagne électorale pour le candidat Abdelaziz Bouteflika. Abdelkader Bensalah, qui a présidé la rencontre d'hier, élargie aux présidents des Assemblées populaires de wilayas représentant le RND, a d'emblée annoncé que son parti politique compte peser de son poids dans la campagne électorale au profit du candidat sortant. Abdelkader Bensalah, même en défendant une campagne électorale très «fair-play», n'a pas raté l'occasion de tirer sur les opposants à la candidature d'Abdelaziz Bouteflika. À ces derniers, il suggéra d'aller «chercher d'autres arguments que ceux évoqués jusque-là». S'appuyant sur l'apparition d'Abdelaziz Bouteflika, dans l'après-midi de lundi dernier, déposant son dossier de candidature au siège du Conseil constitutionnel, le secrétaire général du RND, défie ceux qui s'y opposent. «Ils n'ont qu'à affronter Abdelaziz Bouteflika sur le terrain en laissant la compétition se dérouler sur la base de programmes et en donnant le dernier mot au peuple», a indiqué Bensalah, dans son allocution. L'orateur, qui rappelle la fidélité de son parti pour le chef de l'Etat, a expliqué les axes du discours que compte développer le RND durant la campagne électorale, qui devrait commencer le 23 mars en cours pour s'achever à trois jours de la date du scrutin présidentiel. «Notre campagne électorale se basera sur la défense des réalisations du président Bouteflika qui auront permis d'atteindre des objectifs sur les plans social, économique, culturel et éducatif», a soutenu l'intervenant, pour qui l'option Bouteflika «est la plus sûre et la plus rassurante pour le peuple algérien compte tenu de ses qualités en tant qu'homme d'Etat et de pouvoir». Insistant sur les «indjazates» (réalisations), Abdelkader Bensalah déclare que «seuls les ingrats renieraient les réalisations accomplies et les acquis...». Le chef du RND s'est montré par ailleurs critique envers des écrits qu'il qualifiera d'«irresponsables». Tout comme il fustigera des «discours enflammés», qui appellent, dira-t-il, «à l'anarchie». Abdelkader Bensalah juge que «ces agissements sont inacceptables», estimant qu'ils ne correspondent pas «aux grands défis d'un scrutin d'une telle dimension». A. Y.