De Mascara et Aïn Témouchent Amirouche Yazid Pour sa première sortie de campagne électorale pour la présidentielle d'avril 2014, le candidat indépendant Ali Benflis a soutenu, dans la wilaya de Mascara, qu'il était un «rassembleur». Même s'il a insisté à expliquer le choix d'entamer son périple électoral dans la ville de l'Emir Abdelkader, l'ancien chef du gouvernement a tenu à signer l'unité de l'Algérie. Rappelant ainsi le rôle de l'Emir Abdelkader, natif de Mascara, dans la construction de l'Etat moderne algérien, le candidat jugea plus judicieux de souligner l'unité et l'indivisibilité de la nation. C'est dans cet esprit qu'il a tenu à «célébrer» l'anniversaire de la mort de Mostefa Benboulaïd, martyr de la révolution. Ali Benflis convoquait cette personnalité de l'histoire du pays afin de distiller un message selon lequel «l'Algérie ne saurait être bâtie que dans l'union». Et c'est à partir de là qu'il invita «à considérer le peuple algérien à sa juste valeur», tout en réitérant sa plaidoirie pour «une campagne électorale dans laquelle l'éthique et le respect d'autrui ne seront pas de simples mots». Cela ne l'empêchera pas cependant de dénoncer le comportement de la chefferie du gouvernement, qui s'est «transformée, en comité de soutien à une candidature», soutient Benflis. Le candidat Ali Benflis a, par la suite, articulé son intervention sur le contenu de son programme électoral, intitulé, rappelons-le, «Programme du renouveau nation». Un programme a-t-il déclaré, devant ses partisans venus à la salle omnisports du stade de l'Unité africaine, qui vise à construire des institutions solides, ainsi que des assemblées représentatives de la volonté populaire. Sur sa lancée, le malheureux candidat à la présidentielle de 2004, a déclaré que «le temps du cumul de plusieurs mandats est révolu !» Faisant, par ailleurs, référence au phénomène de corruption, Benflis martèle, haut et fort, que «son programme est loin d'être un gâteau à partager», mais plutôt «l'effort intellectuel de plusieurs parties». Il notera, dans ce sens, non sans satisfaction, la large adhésion suscitée par le programme en question. Raison pour lui, dès lors, de signaler à l'assistance la présence de nombreux chefs de partis politiques soutenant sa candidature. Parmi ces personnalités politiques, l'on peut citer Djamel Benabdeslam du FNA, Mohamed Zerrouki du FNL, Tahar Benbaïbèche de Fadjr Djadid. Des appuis auxquels s'est ajouté Ali Benouari, dont le dossier de candidature a été invalidé par le Conseil constitutionnel. Avant de clore son discours, Benflis a exhorté ses supporters à défendre «leurs voix et à ne pas se taire devant la fraude». Après le meeting de Mascara, le candidat Ali Benflis s'est rendu dans la localité de Gherris pour déposer une gerbe de fleurs où a eu lieu la «Moubayaâ» de l'Emir Abdelkader. Preuve que le candidat à la magistrature suprême tenait à rendre hommage à l'Emir Abdelkader. Juste après la sortie de Mascara, Ali Benflis est allé défendre son projet dans la wilaya d'Aïn Témouchent où il a animé un meeting au cours duquel il a défendu son programme tout en faisant une évaluation critique de ce qui a été réalisé dans cette wilaya.