La campagne électorale pour l'élection présidentielle du 17 avril prochain s'est ouverte hier avec la tenue de plusieurs meetings dans plusieurs wilayas du pays notamment au Sud et à l'Ouest. Pour la campagne du candidat Bouteflika, six meetings ont été animés par les partisans du Président sortant. Abdelmalek Sellal, le directeur de campagne, s'est déplacé à Adrar et Tamanrasset où il s'est engagé au nom du candidat à «faire davantage pour la wilaya sur le plan économique et social». Le patron du Front de libération nationale (FLN), Amar Saâdani a, quant à lui, rencontré les électeurs de Médéa où il a rappelé le dernier message du Président-candidat qui «malgré les difficultés de la tâche, a décidé de poursuivre l'œuvre d'édification du pays, qu'il léguera aux générations futures». À Constantine, le discours d'Abdelaziz Belkhadem est pratiquement passé inaperçu. Face à une salle quasiment vide, Belkhadem a tout de même animé son meeting dans lequel il a donné les raisons pour lesquelles les électeurs devraient choisir le président sortant. Le président du Sénat, qui dirige également le parti du Rassemblement national pour la démocratie (RND), Abdelkader Bensalah, s'est déplacé à Oran alors que deux ministres chefs de parti, Amara Benyounès et Amar Ghoul ont animé des rassemblements en deux endroits de la wilaya de Bouira. Le candidat Ali Benflis a choisi de débuter sa campagne à partir de Mascara et Aïn Témouchent où il a rendu hommage à l'Emir Abdelkader et Benboulaïd. Ali Benflis a soutenu qu'il était un «rassembleur». L'ancien chef du gouvernement a tenu également à signer l'unité de l'Algérie. Le candidat indépendant a articulé son intervention sur le contenu de son programme électoral, intitulé, rappelons-le, «Programme du renouveau nation». Louisa Hanoune ouvre le bal de la campagne à l'Est. La secrétaire générale du Parti des travailleurs s'est rendue à Annaba et c'est devant une salle comble qu'elle a pris la parole pour d'emblée rejeter les affirmations de ses détracteurs qui la qualifiaient de «lièvre» et de transfuge du pouvoir. «Je suis là pour opérer le changement pour que la situation du pays s'améliore sur tous les plans, aujourd'hui, nous avons des institutions périmées et la corruption fait rage, nous ferons tout pour qu'il y ait un renouvellement, une sorte de renaissance», a promis la candidate. Pour la première escale de son périple électoral, Fawzi Rebaïne a choisi Biskra où il s'est prononcé en faveur d'une décentralisation des pouvoirs économiques et sociaux, et de l'élargissement des attributions des assemblées élues. Lors d'un meeting qu'il a animé, Rebaïne a promis également, s'il est élu futur président de la République, l'assainissement et la libération du foncier agricole et industriel, la réhabilitation des organismes de contrôle des investissements, la réorganisation des marchés de gros, et la redynamisation du secteur de la pêche. Le président du Front national algérien, M. Touati qui a choisi le contact direct avec les citoyens d'El Bayadh pour l'entame de sa campagne électorale, a notamment discuté du pouvoir d'achat et des problèmes de la jeunesse. M. Touati a recommandé aux jeunes universitaires de la région de «mettre leur savoir-faire au service de l'Algérie», soulignant que son parti a toujours appelé à investir dans «l'homme et la ressource humaine qui restent une richesse impérissable et inestimable». Enfin, Abdelaziz Belaïd, le novice de ces élections, a plaidé hier à Djelfa en faveur de l'édification d'un «Etat fort». Le président du Front El Moustakbal a promis, lors d'un meeting populaire, une fois élu, de «garantir une vie décente au citoyen, promouvoir une société ouverte sur le monde, dans laquelle règnent la justice sociale et le respect de l'Etat de droit et des principes d'équité et d'égalité». H. Y.