Wafia Sifouane Mouffok Pour le 2e jour de la campagne pour l'élection présidentielle, le candidat Benflis a eu droit à une véritable standing ovation à Blida, où il a animé un meeting hier dans la matinée à la salle omnisport Baaziz. En effet, les partisans du candidat libre ont fait salle comble scandant des slogans tels que «Benflis président». Le candidat en forme olympique a, en premier lieu, dressé un constat des différents secteurs sensibles de la société, à l'image de la santé, l'éducation et la justice. Il a entamé son discours en rendant hommage à l'ex-wilaya IV historique et ses héros de la révolution. «L'histoire de l'Algérie ne peut s'écrire sans qu'il y ait une réconciliation avec l'histoire par la réhabilitation de tous ceux qui ont participé à la Guerre de libération et ceux qui ont contribué à la libération du pays», dit-il. Ali Benflis a beaucoup insisté sur la notion du respect d'autrui et du peuple et cela pour maintenir l'unité nationale. «Je suis un rassembleur et porteur d'un projet qui réunit les Algériens, car un Etat ne peut être géré par les humeurs, les injures et la division du peuple», a-t-il dit, en ajoutant qu'«il faut construire un Etat d'union». Durant ce meeting, il a aussi été question de l'opposition formée par le groupe des 5+1, que Benflis considère comme un «partenaire de l'Etat et qu'il a le droit d'accéder au pouvoir», ajoutant qu'il «qualifie leur position de boycott de courageuse. Je suis pour la démocratie». Le candidat s'est aussi attardé sur la mauvaise passe que traverse le secteur de l'enseignement en faisant porter le chapeau aux responsables actuels. Il s'est même adressé directement aux enseignants en déclarant : «Je suis votre avocat.» S'agissant de son programme, il a promis une série de réformes qui toucheront différents secteurs comme la création d'un syndicat de la police, revoir les retraites à la hausse, revaloriser les cadres algériens, réduire la durée du service national à une année, ou encore moderniser l'Armée nationale populaire et la professionnaliser. Benflis n'a pas omis de promettre des réformes pour les jeunes algériens en affirmant : «Les jeunes sont la solution pour les problèmes du pays. L'Etat actuel n'offre que des solutions à court terme mais je pense qu'il faut d'abord donner le pouvoir aux jeunes», ajoutant que «le patriotisme c'est la prise en charge des problèmes de la jeunesse». S'agissant du secteur de la justice, le candidat a promis la réactivation de la Cour des comptes et la libération de la justice. Economiquement parlant, Benflis a affirmé qu'«il faut d'abord arrêter l'hémorragie causée par la corruption et le vol et trouver des alternatives aux hydrocarbures». Pour le secteur de la santé, le candidat n'a pas mâché ses mots en déclarant qu'aujourd'hui «l'Algérie est le dernier de la classe». Il a conclu son intervention en évoquant son projet de Constitution consensuelle en précisant qu'il a été le premier à avoir parlé de ce sujet avant qu'il ne soit récupéré par le candidat adverse. Le candidat a aussi appelé les gens à une participation massive à l'élection du 17 avril car il s'agit d'une «bataille déterminante» pour l'Algérie et le citoyen. W. S. M.