Propos recueillis par M. Gemmill LA TRIBUNE: Comment cette dernière semaine s'est-elle passée ? Kamel Akkeb : C'était une grosse semaine de préparation avec deux séances par jour. Il y a eu beaucoup de sérieux et d'application. C'était une bonne semaine avec quatre-vingt-dix pour cent du temps consacré au développement physique et tactique. Quelle est l'ambiance au sein du groupe ? La cohésion de l'équipe sera-t-elle primordiale ? La vie de groupe est bonne et ne date pas de cette semaine. Il y a vraiment un bon état d'esprit dans cette équipe. Il faut que cela continue. Des 20 joueurs retenus, 16 seulement vont défendre les couleurs de l'Algérie. Ce n'est pas comme dans le tournoi où l'on peut disparaître après un match. Ces joueurs-là sont en équipe d'Algérie depuis longtemps, et on a vraiment l'impression d'une notion de club quand ils reviennent. C'est bien parce que cela favorise les échanges, la communication, la disponibilité. Vous aurez à disputer trois matches de préparation lors du tournoi Paris-Bercy. Qu'attendiez-vous de ces rencontres ? Ce sont des matches qui servent à mettre en place ce que nous avons travaillé. Cela permet aussi de trouver du rythme. S'entraîner, c'est bien, mais cela ne permet pas d'associer tous les ingrédients d'un match. On a besoin de jouer des matches pour trouver du rythme. Vous connaissez vos adversaires. Que pensez-vous du niveau de ces équipes ? Pour l'instant, on ne parle pas des Allemands ni des Russes. Les Polonais, on ne sait pas s'ils seront en finale, et on ne sait pas si l'on avancera bien dans cette compétition très relevée dans un groupe de la mort. Donc, on a le temps d'y penser. Nous, nous ne parlons pas des adversaires. Nous prenons les matches les uns après les autres, pour l'instant. Nous dresserons un bilan après les matches de poule. Là, nous pourrons nous prononcer sur notre niveau. Vous avez émis l'idée de réunir vos joueurs plusieurs fois par mois pour tâter le pouls du groupe. Est-ce important pour la suite de la compétition ? On l'avait déjà fait auparavant. C'est important de savoir ce qui se passe à l'intérieur du groupe. Donc, il y a aura des représentants des joueurs, une sorte de syndicat. C'est bien ; il faut discuter, avoir des retours de l'intérieur et savoir quand les choses ne vont pas bien. Il faut dialoguer sur tous les sujets de la vie du groupe. Quel est votre rôle pour le moment, alors que l'accent est plutôt mis sur le physique ? On les accompagne, on les regarde. On fait aussi des séances vidéo, et on a fait deux entraînements technico-tactiques. C'est vrai que le plus important pour ces trois premières semaines est la préparation physique. C'est un passage obligé. On aimerait faire un peu plus de tactique, mais on sait que pour le moment, il faut se concentrer sur la préparation psychologique. La préparation physique semble plus poussée, plus ciblée qu'au début. Est-ce une volonté de votre part ? C'est plus confortable et plus souple, effectivement, puisqu'on a un nombre important de joueurs et de matches à livrer les uns après les autres. C'est plus important. On a un travail physique supplémentaire, ce qui fait qu'il y en a pratiquement pour tout le monde. On est plus dans le détail, il y a davantage de suivi. Cela est intéressant pour tout le monde, c'est évident. Sentez-vous une différence d'ambiance ? Oui, il y a plus d'attente, et beaucoup d'implication. C'est peut-être aussi une idée que l'on se fait. Je n'arrive pas encore à comparer avec les jeux Africains. Les joueurs ont montré une grande patience pour jouer ce Mondial, et c'est vrai aussi pour ceux qui ne sont pas là. C'est ce qu'on leur a dit le premier jour, par rapport à ceux qu'on a dû écarter après les JA. Il faut avoir une implication maximale.