Les rideaux sont tombés samedi sur la 4e édition du Grand Tour d'Algérie Cycliste International 2014. Ceci après trois semaines de compétition. Pour un coup d'essai sur les routes de ce beau et féerique pays du nord de l'Afrique, l'Algérie a réussi un coup de maître. L'homme fort du cyclisme algérien, Azzedine Lâgab, du GSP, termine avec le maillot jaune, synonyme de vainqueur du Tour. Lancé le 8 avril avec le Critérium international d'Alger, puis du 9 au 13 mars, l'étape Alger-Aïn Defla, Oran-Mostaganem, Oran-Mascara, Oran-Aïn Témouchent et Sidi Bel Abbès-Oran, ce 4e Tour a connu son apothéose le 28 avril après le Critérium d'Alger et le Critérium international de Blida (132 km, 40 tours de 3,3 km chacun). Une dernière étape enlevée par le coureur du GSP, qui a remporté le Circuit International d'Alger en 2h 45min 5 sec, devançant le Hongkongais de l'équipe Singapour Continental Cycling, Yeung Ying Hon (2h 45 min 5 sec) et le Japonais de Bridgeston, Shimizu Miyataka (3e), qui a réalisé lui aussi un chrono de 2h, 45 min 5 sec, peu après l'avant dernière longue de 135 km. L'Algérien, qui a pris le maillot jaune de leader dès la 2e étape, ne l'a plus lâché. Il remporte ainsi le Grand Tour d'Algérie Cycliste 2014. Par cette victoire, le cycliste algérien met fin à la suprématie sur le Tour et succède ainsi, à lui-même, dernier vainqueur de l'édition dernière. La deuxième place au classement général est revenue au Japonais. Cependant il est à souligner que cette nouvelle édition a été émaillée de beaucoup de contestations. Les Marocains voulaient même presque boycotter les deux dernières étapes en protestation aux décisions de la veille concernant les résultats d'étapes. Les grincements de dents constatés dans les rangs des voisins marocains, n'ont pas altéré le tour. Au contraire, ils ont vite compris que ce n'était qu'une erreur sans incidence sur le tour. Côté algérien et autres délégations présentes à ce tour, se sont réjouit de la progression douce du niveau des coureurs. Avec ce qu'ils ont donné, il y a de l'espoir pour l'avenir du cyclisme en Algérie ont laissé entendre les coachs des équipes étrangères. La révélation, le maillot jaune de l'épreuve Azzedine Lagab, et ses coéquipiers augures d'un soutien futur aux jeunes cyclistes algériens. Les lampions se sont éteints donc sur la 4e édition 2014, dont le coup de starter a été donné à partir d'El Marsa, sidi Fredj, et qui s'est déroulé à travers 22 wilayas, traversant près de 450 communes. Il a vu la participation d'une vingtaine d'équipes, dont douze formations européennes, quatre africaines et quatre algériennes. 170 coureurs représentant 21 équipes de 16 pays, sur un parcours total de 2 000 Km. Parmi les pays participant à la quatrième édition du Grand Tour d'Algérie 2014 figurent, outre l'Algérie, les Pays-Bas, l'Allemagne, la France, l'Angleterre, l'Erythrée, le Maroc, la Russie et le Japon. Inscrit au calendrier de l'Africa Tour de l'UCI, le GTAC est régi par les règlements de la FAC et ceux de l'Union cycliste internationale (UCI). Il est placé sous le contrôle d'un commissaire de course et d'un inspecteur antidopage. La FAC a inscrit également les tours de Blida (16-18 mars), de Sétif (19-21 mars) et Constantine (24-26 mars) dans le calendrier de l'UCI, pour permettre aux athlètes des différentes équipes de glaner un maximum de points au classement UCI-Africa Tour. Comme à l'accoutumée, c'est encore un Algérien qui a remporté l'édition 2014, faisant du GSP le seul club pour le moment vainqueur de toutes les éditions du tour. À l'issue d'une course disputée sur un parcours total de 106 km, finalisé en dix tours du circuit tracé au niveau du Palais de la culture d'Alger, le coureur algérien a enregistré une nouvelle victoire qui lui permet de marquer 40 points dans le classement UCI-Africa Tour. La dernière course du tour aura été celle de toutes les probabilités, de tous les calculs. Dès l'entame de la course, il y eut plusieurs tentatives d'échappées, d'attaques mais toutes repoussées par un peloton mené par le coureur algérien Hichem Chaabane de l'équipe Team Cevital qui a pris les devants dès le premier tour de cette course en décidant de mener une échappée solitaire, reléguant le groupe des poursuivants à plus de deux minutes. Hichem Chaabane a passé les huit premiers tours seul en tête, mais victime une nouvelle fois d'une crevaison, l'Algérien a été finalement repris par le groupe des poursuivants, mené par le coureur du GS Pétrolier Azzedine Lâgab. Comme depuis le début de la course, sans doute le cycliste algérien avait-il un coup à jouer. Mais les poursuivants, avec des coureurs expérimentés, les Japonais ou le Français Thomas Lebas, entre autres, ont mis les bouchées doubles pour que le jeune algérien ne conserve pas son bien. C'est au sprint final que, profitant d'une crevaison que l'un des plus grands espoirs des sprinters en Afrique s'est sont distingué et remporté cette étape qui revient pour la quatrième fois consécutive à la formation du GSP. C'est au cours d'une cérémonie en présence de hauts responsables du sport algérien, que les différents coureurs ont été récompensés. Une soirée de récompenses à la hauteur de l'événement a été organisée pour célébrer le cyclisme et le talent des coureurs qui se sont illustrés ces trois semaines durant. Les partenaires du GTAC ont beaucoup apprécié le Tour et le pays Le président de l'UCI, l'Anglais Brian Cookson, Rachid R. Fezouine, président de la FAC de cyclisme, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, Abdelkader Messahel, ministre de la Communication, le wali d'Alger, Zoukh et d'autres personnalités étrangères, ne pouvaient pas rester en marge d'un tel événement. C'est tout à fait naturel pour eux de soutenir le cyclisme. C'est pourquoi, ils ont tenu à faire le déplacement pour marquer leur soutien au vélo comme aux participants à cet événement Pour rappel, l'opérateur de téléphonie mobile Ooredoo a parrainé le GTAC-2014 et le maillot du meilleur esprit sportif durant ce tour. Les groupes industriels et les opérateurs de la téléphonie mobile ont toujours travaillé à promouvoir le sport et le cyclisme en Algérie. Rachid Rayane Fezaouine n'a pas caché sa joie et sa fierté d'avoir réussi son Tour, il dira : «Je suis un promoteur et un fan du cyclisme. C'est une fierté pour nous en tant que Fédération algérienne de cyclisme d'œuvrer à la promotion de ce sport qui porte haut le flambeau de notre pays. Chaque année, nous organisons une course cycliste qui désengorge presque toutes les villes algériennes, nous avons déjà fait quatre éditions. Pour mémoire, nous avons toujours parrainé le maillot de l'élégance. L'édition du Grand Tour d'Algérie de cyclisme (GTAC)-2014 a été grandiose, ce sont un peu les 22 étapes, première du genre, qui nous ont poussés à y croire. C'est le déclic tant attendu par les acteurs de la petite reine en Algérie. Nous avons souhaité faire mieux que les précédentes éditions et, pourquoi pas, améliorer aussi, l'an prochain, la qualité, bien sûr». Le cyclisme, comme d'ailleurs les autres disciplines sportives, ne manque pas de talents, et pour progresser il faudrait multiplier le nombre de compétitions. La petite reine avait été dans le passé une des pratiques sportives les plus représentatives en Algérie, malheureusement elle s'est perdue au fil des années. Les raisons de ce déclin sont connues. Aujourd'hui, les données ont beaucoup changé. Les cyclistes des autres nations huppées dans ce domaine ont beaucoup progressé. Nous devons nous mettre au travail et replonger dans le bain de la haute performance en essayant de ne pas brûler les étapes. Cette édition servira de fil conducteur pour le renouveau du cyclisme. La présence du président de l'UCI en Algérie pour prendre part à cette compétition, sera d'une grande utilité. Il s'est longuement entretenu avec le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi Mohamed, et a promis d'aider le cyclisme algérien et africain. Y. B.