L'échec des jeunes équipes de handball lors des éliminations des U-21 la 20e édition de la Coupe d'Afrique des Nations - CAN-2014 à Nairobi (Kenya), des U-19 de la CAN-2014, de l'ES Aïn Touta et Chelghoum Laïd, du GSP et du HCBEB de la Coupe arabe des clubs, confirme davantage les prédictions et les prévisions de la mauvaise marche du sport. Il témoigne également de la mauvaise direction de ce sport. L'échec a été ressenti comme une terrible humiliation. Après le titre de champion d'Afrique décroché haut la main par la sélection nationale séniors garçons à Harcha devant la grande équipe de Tunisie, on attendait à la montée en puissance des jeunes, le replacement de nos équipes de jeunes sur l'échiquier international, mais de cela ne s'est fait. Les sélections algériennes et les clubs sont conscients d'avoir déçu et ne se dérobent guère à leurs responsabilités. Il y a une crise latente. Crise de résultats, de performance, de gestion, et de communication. Aujourd'hui, sans des structures bien établies, notre sport a bien du mal à trouver sa place dans le monde des grandes nations. Il sera tout simplement plus difficile à notre sport d'avancer et demeure incapable de franchir le statut du sport professionnel ou de performance. C'est à travers les subventions, que les instances gèrent le sport en Algérie. Les autorités locales, donnent les moyens à chaque fédération membre pour assainir sa gestion administrative et réaliser des projets de développement des infrastructures et du sport pour jeunes. Dans le cahier des charges, le MJS a clairement indiqué qu'en recevant les fonds, les fédérations sont dans l'obligation de rendre compte et de se soumettre à trois audits qui portent sur l'ensemble des comptes de la Fédération. Si l'on en croit, les autorités et l'instance suprême du sport algérien, les fonds alloués par l'institution n'ont pas servi à grand-chose. Le ministre avait dévoilé à la presse un ambitieux projet de développement, pour permettre au sport algérien d'être compétitif et ramener des lauriers. Notre sport déclaré comme sinistré n'attire plus personne, alors que l'Etat continue à injecter de fortes sommes d'argent dans son financement, sans que cela ne rapporte la moindre distinction. Seule la sélection de handball masculine avait hissé haut le drapeau algérien sur la scène internationale. Du coup, il y a une envie de tout changer. L'organisation des fédérations, leur financement, le financement des compétitions internationales... Pour le MJS, les choses doivent changer. Le sport ne doit plus fonctionner dans l'amateurisme et il nous faut en sortir. Une réflexion est actuellement menée par le département ministériel quant à un éventuel gel des subventions de l'Etat aux clubs sportifs dont les performances sont en deçà des moyens mis en place. Il est également souligné, qu'en matière d'infrastructures sportives l'option de réaliser des stades de très grande capacité, de type 50 000 places et davantage, allait être abandonnée au profit d'enceintes sportives plus adaptées, d'une contenance moyenne de 15 000 places. En termes de développement du sport pour jeunes, les compétitions organisées sporadiquement sont généralement le fruit des initiatives privées. Les sportifs manquent d'encadrement, de suivi et de cette volonté pour consacrer l'essentiel de son temps à la pratique de la discipline, s'il veut en atteindre les sommets. Beaucoup de choses doivent changer et il ne s'agit pas maintenant de croiser les bras et d'attendre un coup de chance dans les prochaines échéances. Il faudra encore et toujours aller de l'avant. Dans la conquête de nouveaux talents, dans la conquête de nouveaux sponsors, dans l'avènement de dirigeants de plus en plus soucieux de la pérennité et de la notoriété du sport en Algérie. Aller à la rencontre de personnes intègres et meneurs d'hommes, leur faire comprendre l'importance de notre sport aussi bien sur le plan national qu'international, les inciter à s'investir plus intensément dans l'expansion du sport en général. Dans tous les environnements compétitifs, la réussite est essentielle, mais sans un programme de travail bien planifié, sans la cohésion, la compréhension et le rapport avec les autres, le succès reste hors de portée. Un plan stratégique et prospectif s'impose afin de déterminer l'avenir des disciplines en agonie. Ses grands axes doivent reposer sur l'assistance technique et matérielle au sein de tous les clubs, les séminaires sur la gestion, et l'implantation de centres nationaux de développement. À ce propos, on attend avec impatience l'achèvement du Centre modèle de Sétif et de Ouargla dont les travaux se sont achevés et l'animation à commencé avec les équipes nationales de jeunes. Aider et inciter les clubs à utiliser le matériel d'entraînement le plus moderne. Il va falloir renforcer dans le sens d'une spécialisation plus pointue et d'une répartition des tâches plus claire au sein de la direction technique des fédérations afin que chacun puisse assumer ses propres prérogatives et pour que l'œuvre soit exhaustive. Comment étaient gérés les fonds alloués par l'Etat ? La mauvaise situation que traverse le sport algérien a fait l'objet d'une série de réunions, de colloques et d'assises sur le sport sans pour autant trouver les solutions idoines et palliatives pour remédier à ces maux. À l'initiative du premier responsable du secteur de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, des personnalités sportives se sont retrouvées, à la fin du mois de septembre, pour plancher sur la question. La tutelle, le COA et les fédérations ont longuement réfléchi à la problématique du sport en Algérie. Les différentes parties ont abattu un gros travail d'approche. À présent, tout est prêt pour entamer les débats sur les voies et moyens de sortir le sport de l'ornière dans laquelle il s'est enfouie depuis des décennies. À travers ces assises, le MJS cherche les solutions devant permettre aux sportifs algériens de haut niveau d'avoir de bonnes performances aux Jeux Olympiques de Rio, au Brésil. Le souci de la tutelle et du Comité olympique est de combler l'écart entre l'Afrique et l'Algérie lors de ces grandes rencontres sportives. Pour atteindre ces résultats, le président du Comité olympique, préconise la consolidation des capacités pour améliorer l'efficacité des structures existantes, afin de développer les capacités de la jeunesse algérienne. Pour lui, le succès des athlètes de haut niveau ne peut se faire sans une vision prospective du développement du sport dans notre pays. C'est pourquoi, il souhaite une étroite collaboration entre les pouvoirs politiques et sportifs. Cette collaboration doit se faire à travers une équitable répartition des ressources budgétaire entre les différentes disciplines sportives. Le sport en Algérie ne se bâtira pas sans le soutien accru du gouvernement. Une action concertée entre le pouvoir politique et le mouvement sportif est nécessaire sur le plan national pour assurer une très bonne représentation algérienne lors des compétitions internationales. Des sujets relatifs à la formation des cadres, la lutte contre le dopage, la violence autour du sport et les relations entre le pouvoir public et le mouvement sportif seront au menu de ces assises. Des délégués membres de fédérations et cadres sportifs participent à cette rencontre. Le ministre algérien de la Jeunesse et des Sports a salué l'initiative des membres qui ont tous répondu présent, et prêts à œuvrer à rehausser l'image du pays à travers l'obtention de titres, notamment des médailles d'or aux JO-2016 de Rio de Janeiro. A. B.