Les candidats et leurs représentants à la présidentielle du 17 avril ont réitéré, vendredi, leurs appels à un vote massif, à deux jours de la fin de la campagne électorale, en Algérie. Ainsi, le président candidat Moussa Touati, du Front national algérien (FNA), a invité, à Tissemsilt, les électeurs à s'exprimer «en masse contre ceux qui ont nui au peuple algérien». «Je vous demande de riposter par le bulletin de vote contre ceux qui ont nui et nuisent encore au peuple algérien depuis 52 ans», a-t-il dit, pointant du doigt «certains candidats qui ont acheté des signatures pour leurs dossiers de candidature et payent leurs ‘'supporters'' afin de remplir les salles lors des meetings», et qui sont «prêts à payer davantage pour acheter des voix le jour du scrutin». De son côté, Abdelmalek Sellal, directeur de campagne du candidat Bouteflika, a appelé les électeurs de M'sila à renouveler leur confiance au président sortant, dont le programme, a-t-il expliqué, comportait une nouvelle vision dans l'amélioration de la qualité du service public. «Le nouveau découpage administratif que propose le programme de notre candidat en vertu duquel plusieurs localités seront hissées au rang de wilaya, se fixe pour objectif principal de rapprocher l'administration du citoyen, lutter contre la bureaucratie et améliorer la qualité du service public», a-t-il assuré. Outre cela, Sellal a mis en avant l'engagement du candidat Bouteflika à accorder la priorité au développement du secteur de l'agriculture et de la production laitière s'il est réélu et à résoudre, de manière définitive, le problème de l'eau dans la wilaya, ainsi que celui des chômeurs. A Oum El Bouaghi, le candidat Ali Benflis a promis de mettre en place un nouveau système économique restituant à l'Etat son rôle de régulateur des prix pour préserver le pouvoir d'achat des citoyens. «Je m'engage si je suis élu par le peuple, à mettre en place un nouveau système économique qui restitue à l'Etat son rôle de régulateur des prix pour préserver le pouvoir d'achat des citoyens», a-t-il dit, imputant à la flambée des prix des différents produits à l'état de précarité de «larges pans de la société, notamment la classe moyenne». Le système économique qu'il propose dans son programme de renouveau national «vise à créer de la richesse, un climat d'investissement favorable et de nouveaux emplois». Le candidat a expliqué que le peuple voulait «un changement pacifique» par les urnes, estimant que les problèmes du pays «ne pourront être réglés sans le règlement des problèmes des jeunes». Parallèlement aux réunions électorales des candidats et leurs représentants, les partisans du boycott ont discuté, lors d'une rencontre à Alger, de la situation qui prévaut dans le pays dans le cadre de la campagne électorale qui «n'a pas suscité l'intérêt des citoyens», selon eux. Les partisans du boycott regroupés au sein d'une coordination ont prévu, de tenir des sit-in entre les 14 et 16 avril dans plusieurs wilayas «pour réitérer leur rejet de la présidentielle», dont l'objectif est d'«exprimer de manière pacifique» leur refus de la prochaine échéance. Par ailleurs, et à la veille du début du scrutin pour les 1 009 000 électeurs algériens établis à l'étranger, répartis à travers 398 bureaux de vote, toutes les conditions matérielles ont été réunies pour leur permettre d'accomplir leur droit civique. «Toutes les mesures ont été prises» pour le bon déroulement des opérations de vote du 12 au 17 avril, a assuré le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, et ce, en coordination avec le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, celui de la Justice et la Commission électorale. R. N.