Des dizaines de Palestiniens ont été blessés par les forces d'occupation israéliennes alors qu'ils protestaient contre l'ouverture de la Mosquée Al Aqsa à El Qods occupée aux colons juifs par les autorités israéliennes. Des dizaines «de fidèles ont été blessés dans des heurts avec les forces d'occupation qui ont ouvert l'accès à la Mosquée Al Aqsa» aux colons israéliens, a dénoncé le Mufti d'El Qods, Cheikh Mohamed Hocine. «Le nombre important de ces blessés s'explique par l'usage abusif des forces d'occupation de bombes lacrymogènes et assourdissantes.» Les fidèles palestiniens ont été contraints de faire la prière dans la rue. Le gardien d'Al Aqsa, Mohamed Moujahed a été agressé par les policiers israéliens avant d'être arrêté. Le but de cette répression israélienne était l'évacuation des fidèles de la mosquée Al Aqsa pour mettre en œuvre un plan visant à permettre aux colons juifs de se rassembler sur l'esplanade pour entamer leurs rituels religieux. En mars, l'Union européenne s'est inquiétée dans un rapport sur un «risque significatif» de troubles au Moyen-Orient en raison des tensions croissantes autour de l'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam située à El Qods-Est occupée. Mais depuis, l'UE n'ose pas émettre la moindre critique envers l'Etat colonial. Ce qui devrait encourager Israël à davantage de répression d'autant plus que le processus de paix est plus que jamais au point mort. Une rencontre prévue entre négociateurs palestiniens et israéliens sous la très partiale médiation américaine pour tenter de débloquer le processus de paix a été reportée. Encore une fois. La réunion avait été reportée pour semble-t-il permettre la présence de l'émissaire américain Martin Indyk. Le processus de paix, relancé en juillet sous l'égide du secrétaire d'Etat américain John Kerry, traverse une crise profonde. En fait le processus en question n'a jamais atteint un niveau de sérieux et de crédibilité à cause de deux éléments principaux : l'impunité israélienne qui n'a jamais stoppé les constructions illégales au moment même des discussions. Et la protection garantie par Washington et les Européens de l'Etat colonial quelle que soit l'évolution de la situation. Dernier exemple en date, Israël refuse de façon unilatérale de libérer, comme prévu le 29 mars, un quatrième contingent de prisonniers palestiniens qui croupissent dans les geôles de façon illégale. Sans que cela ne suscite désapprobation. Israéliens et Palestiniens «travaillent à un accord qui leur permettrait de prolonger les négociations au-delà du 29 avril», a seulement déclaré la porte-parole du département d'Etat US, Jennifer Psaki, en référence à la date, fixée en juillet, pour l'échéance des pourparlers. Des paroles neutres en forme d'encouragement indirect à de nouvelles colonies. R. I.